par Louise Authier et Jean Laurendeau, Garde-mémoire, Montréal.
Depuis toujours, tous les chercheurs qui ont exploré, fouillé la généalogie des familles Laurendeau, s'entendent pour dire que notre Jean Premier est vu pour la première fois en Amérique durant l'année 1674. Ce qui faisait déclarer par tous qu'il serait arrivé au pays en 1674 ou peut-être à l'automne de 1673.
Puis un beau jour, un ami des Laurendeau, un Thibault 0a, communique avec moi, avec, j'imagine, un beau sourire en coin. Il m'informe qu'il vient de lire un procès de 1721, impliquant les enfants de René Grand Alarie et Louise Thibault, procès dans lequel est nommé notre Jean Premier.
Plus bas dans cette page, vous aurez d'autres informations sur ce procès. Vous verrez qu'il fût long, compliqué et coûteux. Croyez-moi, je ne suis pas à l'heure de vous assommer avec ces litiges entortillés. À preuve, voici immédiatement la phrase, laquelle, à compter d'aujourd'hui, influencera éternellement l'histoire des Laurendeau : "mention du contrat de mariage dudit René Grandallarie et de Louise Thibault, mention aussi d'une concession dans la Seigneurie de Dombourg donnée par Jean-François Bourdon, seigneur de Dombourg, à Jean Laurendeau, en date du 20 mars 1667 . . . ."0b.
Voici un résumé des principaux points0d :
En 1674, nous rencontrons Jean Rolandeau. Âgé de 24 ans, il arpente la seigneurie de la Rivière-du-Sud en tant que "chaîneur" auprès de Jean Guyon, sieur du Buisson. Voici le contexte de cette rencontre:
. . . il ne songeait guère à ménager à nos contemporains cette joie des yeux, l'honnête Jean Guyon, le fils, sieur du Buisson, qui fit l'arpentage de la Seigneurie de la Rivière-du-Sud . . . pendant la plus grande partie de l'été de 1674, il y a juste 260 ans!1 le consciencieux géomètre, armé du théodolite et de la boussole; et accompagné de son fidèle chaîneur2, Jean Rolandeau, parcourut en tous sens l'immense domaine, tirant des lignes, plantant des bornes, marquant des arbres, et notant sur son carnet les particularités du territoire exploré . . . et si bien il accomplit le travail, que les cadastres postérieurs, même les plus récents, sont restés invariablement conformes à la teneur de ses procès-verbaux. C'est pourquoi il n'est pas un des dix à douze mille Dion d'Amérique, qui ne se réjouisse avec orgueil de pouvoir un tantinet l'appeler "mon oncle". Quant à Jean Rolandeau, il compte parmi les premiers colons de Saint-Thomas; nous aurons lieu de reparler de lui. Ses descendants ont pris le nom de Laurendeau . . .3
Les écrits de ces Messieurs Duquette et Lauzon, ainsi que ceux de l'abbé Dion, démontrent qu'il fallait être compétent afin de bien exécuter l'activité de chaîneur. Ce qui vient, nous permet d'affirmer, hors de tout doute, que Jean Rolandeau était un habile connaisseur sur la manière de traiter l'arpentage, un bûcheur dont le savoir-faire lui permettait de travailler vite et bien. Ne reculant devant rien, l'ancêtre se retrouve, encore une fois, en 1676, avec Jean Guyon du Buisson, en train d'arpenter adéquatement la seigneurie de l'Islet-Saint-Jean, propriété de Geneviève Couillard. Voici le contexte :
. . . plus tard, Louis Couillard fit des démarches auprès du gouverneur pour obtenir un fief en faveur de sa fille, Geneviève. Le 25 mai 1677, M. le Comte de Frontenac lui accorda la seigneurie de l'Islet Saint-Jean: "une lieue de terre de front sur le fleuve St-Laurent, à commencer depuis les deux lieues promises à Noël Langlois, en remontant le dit fleuve, tirant vers ce qui appartient à Delle Amiot, avec deux lieues de profondeur, ensemble un islet estant dans le dit fleuve, au-devant de la dite lieue de front contenant quatre à cinq arpents ou environ, pour en jouir, par elle, ses hoirs et ayans cause à l'avenir en fief et seigneurie, avec droit de chasse et de pêche dans toute l'étendue des dits lieux." La seigneuresse de l'Islet Saint-Jean avait été baptisée le 23 octobre 1660. Son parrain, René Robineau, seigneur de Bécancour, officier du régiment de Turenne, devint plus tard baron de Portneuf. Sa marraine, dame Anne des Prez était l'épouse de M. Jean de Lauson, grand sénéchal du pays. A l'âge de dix-sept ans, Melle Couillard se trouvait à posséder une seigneurie vaste et fertile. Bouchette affirme que son sol est excellent. L'Islet Saint-Jean étant à proximité de Saint-Thomas, Louis Couillard pouvait en surveiller l'établissement sans perdre de vue la colonisation de la Rivière-du-Sud. Le 4 août 1676, il la fit arpenter par Jean Guyon du Buisson et Jean Rolandeau. Le procès-verbal laissé par l'arpenteur est ainsi conçu : "Je tire la ligne et borne une lieue de terre de front sur le fleuve St Laurent pour Geneviève Couillard, en commençant à la borne de Noël Langlois, montant le fleuve, à savoir la dite lieue finissant à environ dix arpents de l'Islet Saint-Jean, au bout de laquelle je tire une ligne courant du norouest au serouest. . ."4
Note sur le métier de l'ancêtre :
À la lumière de ce que nous venons de lire et, sachant que Jean Guyon est nommé "arpenteur du roi" depuis 1667, il y a de fortes chances que Jean Rolandeau reçût un salaire du Roi de France. Il y a peut-être là, une raison pour laquelle, il aurait laissé tomber le défrichage de sa concession de 1667.
Nous savons que le nom de Guyon est important pour le jeune Rolandeau. Voyons voir . . . quelques moments importants de cette famille.
Jean Guyon vient au monde en 1592. Durant sa vie en France, il prend le temps de se marier en 1615 avec sa douce Maturine Robin qui lui donnera 8 enfants et d'affiner sa profession de maçon. À l'âge de 42 ans, il quitte son village de Mortagne dans le Perche. Embarqués à Dieppe, les Guyon parviennent, après deux mois de traversée, en juin 1634, à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent. Quelques mois auparavant, le 14 mars, Jean Guyon et Zacharie Cloutier s'engageaient à suivre Robert Giffard. Ce dernier est apothicaire à Tourouvre et sera le fondateur de la ville de Beauport, maintenant fusionnée à la ville de Québec.
Jean Guyon quitte son village de Mortagne-au-Perche. Si lui et sa famille font le trajet à pied pour de se rendre à Dieppe, Google Map indique que cela équivaut à une marche de 36 heures.
Le seigneur promet de concéder, à Guyon et Cloutier, des fiefs dans sa seigneurie de Beauport. Le seigneur Giffard accorde «à chacun d'eux, mille arpents de terre». Le notaire Roussel qui rédige les termes de la transaction, est-il distrait? Il semblerait que oui, car le tabellion écrit «à chacun deux mille arpents de terre». Quand vient le moment pour le seigneur de respecter ses promesses, les deux pionniers reçoivent respectivement les arrière-fiefs de la Cloutièrerie et du Buisson, ce dernier nommé d'après une petite rivière qui l'arrose. De cette erreur, il résultera une vive contestation. Le gouverneur Huault de Montmagny intervint et il trancha la question au bénéfice du seigneur.
On dit qu'ils sont les ancêtres de personnages connus. Par exemple, il y a Céline Dion, Madonna, Camilla, duchesse de Cornouailles, Hillary Clinton, Jack Kerouac, Stéphane Dion, Diane Tell. 6 Pour l'instant, je n'ai qu'un seul commentaire à faire; si on met tout ce beau monde ensemble dans une même pièce, il risque d'y avoir un gros party qui va finir tard. Oh là! . . . je tiens à être invité . . . absolument . . . j'y tiens.
Deuxième d'une famille de huit enfants, Jean Guyon fils naît le 1er août 1619 à Mortagne, évêché de Sées, dans le Perche. Il a fort probablement traversé l'Atlantique en même temps que ses parents, en 1634. Il avait alors 15 ans. Il prendra le surnom de son père, le sieur du Buisson. Il se mariera avec Élisabeth Couillard, la petite fille de Louis Hébert, le 27 novembre 1645, à Québec. Ce couple aura 13 enfants. 7 d'entre eux se marieront et donneront à la colonie naissante, une belle flopée de descendants. Voici leurs noms :
Il obtint une concession en 1650 à Château-Richer. Il y meurt en 1694 à l'âge de 75 ans. À pied, à partir de la maison de Jean Guyon fils, il fallait marcher pendant 5 1/2 heures avant d'atteindre la Place Royale à Québec.
En 1674, quand il entreprit ses travaux d'arpentage avec le jeune Jean Rolandeau, Jean Guyon fils avait 55 ans et on peut dire qu'il s'était bien acclimaté à son pays d'adoption. Sa carrière était florissante. Il exerçait son métier d'arpenteur depuis plus d'une dizaine d'années car, en 1662, il arpente pour la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges. Puis, en 1667, il s'intitule arpenteur du roi en ce pays. C'est peut-être sous la férule Jean Bourdon7a et Martin Boutet, tous deux arpenteurs, qu'il devint le premier arpenteur formé au Canada. 8
Quand les gens causent entre eux de sujets comme le chaînage et l'arpentage, les images de la profession qui s'impriment dans leurs cerveaux restent relativement vagues. Par contre, quand le chercheur découvre des pages d'un procès-verbal écrit par l'arpenteur Jean Guyon, lesquelles contiennent des mesures prises par le chaîneur Jean Rolandeau, soyez assurés que les méninges s'allument et qu'il y a fête en la demeure. L'extraordinaire côté fascinant de cette trouvaille est que Jean Rolandeau prendra, quelques années plus tard, une terre en concession entre Prou et Blanche (Blanchet). Ahhh ! J'entends des mots . . . ceux de ma céleste arrière-grand-mère Azélie, totalement émotionnée par l'affaire . . . elle chuchote : « Cé fou, que l'monde est don-p'tit ».
Nous présentons une page de ce procès-verbal, rédigé lors de l'arpentage de la Rivière-du-Sud et du fief Morin (ou Saint-Luc). La page est datée de juin 1674.10
Mais avant, voici quelques courtes transcriptions :
. . . une demi lieu au desous de la rivière du sud en laquelle est compris un arrière fief pour Noël Morin et 21 arpents de front sur le fleuve St Laurent . . . sur laquelle sont planté 2 bornes La première au bord du fleuve pour Noël Morin premièrement Guillaume Fournier 6 arpents de front . . . ensuite pour Noël Morin 3 arpents . . . Michel isabel 3 arpents Jean Ballie 3 arpents Jean Prou 3 arpents ensuite Alphonse Morin 3 arpents borné au . . . de Pierre blanche qui tient de monsieur lepine 3 arpents . . .
Voici un important document qui se rattache à la vie de l'ancêtre. Il s'agit du premier lot de terre qui se fusionne à l'existence d'un Laurendeau d'Amérique. C'est là qu'il élèvera sa famille avec sa charmante Marie. En devenant propriétaire de cette terre, Jean Rolandeau quitte son métier de chaîneur et adopte celui d'Habitant 15. Il se dote ainsi d'une base solide d'où il édifiera son destin. En conséquence, il pose les premiers jalons, de véritables phares, précieux et indispensables guides pour chaque infatigable descendant qui ira éventuellement vivre dans l'un ou l'autre des nombreux coins de terre en Amérique. Le premier ancêtre indiquait le passage à notre longue marche.
Dans l'ordre des choses qui suivent, vous verrez :
Noël Morin, sieur de Saint-Luc, concède à Jean Rolandeau et ses héritiers, en échange d'une rente seigneuriale payable le 1er octobre de chaque année, une terre de trois arpents de front par quarante de profondeur à prendre dans le fief et seigneurie de Saint-Luc. D'un côté le voisin est Jean Prou et de l'autre côté Pierre Blanchet. À un bout, il y a le fleuve Saint-Laurent et à l'autre bout, il y a ladite profondeur de 40 arpents.
Jean Rolandeau obtient le droit de pêche et de chasse sur et devant sa concession. Il est tenu de clôturer. Il est responsable d'entretenir les chemins devant sa propriété. Il comprend que les pâturages le long du fleuve sont communs dans l'étendue de la seigneurie. Signé le 7 avril 1676 en présence de Jean Roy, Martin Gaudon, Noël Morin et le notaire Duquet.
En 1676, nous l'avons vu, Jean Rolandeau obtient une concession de Noël Morin, laquelle est située dans le Fief Saint-Luc. À son arrivée, il y avait des immigrants français déjà installés autour de sa nouvelle terre. Ils portent haut et fort les noms de Jacques Pozé, Jean Prou, Guillaume Fournier, Pierre Blanchet et Michel Isabel.
Mon coeur se remplit de tendresse quand j'imagine le jeune Rolandeau débarquant dans son nouveau coin de pays. Il n'est pas nerveux à l'extrême, il ressent seulement quelques chatouillements dans le ventre. Il sait ce qui s'y passe, il avait « chaîné » la région quelque temps auparavant. Je le vois homme du peuple, pas fortuné, légèrement à l'aise à cause de son salaire régulier de chaîneur. J'apprécie l'humain fragile, généreux, vaillant, ne reculant pas devant l'adversité et les montagnes de travaux à exécuter. Construire maison, défricher l'épaisse forêt d'ormes géants, de pins gigantesques, d'érables majestueux, ensemencer la terre, élever les animaux, pêcher, chasser sont quelques-unes des occupations obligatoirement maîtrisées par Jean Rolandeau. Il se devait, à lui-même, ainsi qu'à sa famille, d'atteindre la perfection. Il était obligé de parvenir à ses objectifs20. Chers liseurs de belles histoires, en ce temps-là, il n'y avait ni épicerie du coin, ni subvention ou autre forme d'aide gouvernementale pour le sortir du pétrin. Un moment de nonchalance, un instant de mollesse, une carence d'agilité ou un manque de jugement risquait, dans un cas comme dans l'autre, de le livrer à une périlleuse destinée.
Jean Rolandeau a passé une importante partie de sa vie, entouré de voisins tout aussi courageux que lui. Il est capital de passer quelque temps avec eux. 21
Originaire de la province de Brie, il arrive au Canada durant les années 1630. En 1653, Jean de Lauson lui attribue le Fief-Saint-Luc. Noël Morin n'habitera pas son fief, ses activités de charron 22 le retiennent à Québec.
Noël Morin (de Claude Morin et Jeanne Moreau) épouse Hélène Desportes (de Pierre Desportes et Françoise Langlois), à Québec en 1640. Hélène Desportes est la veuve de Guillaume Hébert. Elle est souvent citée comme étant le premier enfant blanc à naître en Amérique. Ayant donné naissance seule à 19 de ses propres enfants, Hélène apprend le métier de sage-femme. Deux de ses filles le seront également.
Leurs enfants, tous nés à Québec, sont : Agnès, en 1641 (Nicolas Gaudry-Bourbonnière), Germain, né en 1642 devient le premier prêtre canadien et membre du séminaire de Québec, Louise, en 1643 (Charles Cloutier), Nicolas, en 1644, Jean-Baptiste, en 1645 (Catherine DeCantigny Belleau Debelleau), Marguerite, en 1646, Hélène, en 1647, Marie, en 1649, Alphonse, en 1650 (Marie-Madeleine Normand), Noël, en 1652, Charles, en 1654, Marie-Madeleine, en 1656 (Gilles Rageot, notaire royal).
Noël Morin meurt chez ses enfants, à la Pointe-à-la-Caille, en 1680. Hélène Desportes meurt en un lieu indéterminé au Québec, en 1675.
Il succède à Charles Huault de Montmagny. Louis Couillard est né dans la paroisse Notre-Dame de Québec. Ses parents sont le français Guillaume Couillard et la canadienne Guillemette Hébert, fille de Louis Hébert.
Il se marie avec Geneviève Després (de Nicolas Després et Madeleine Leblanc) en 1653. Il s'adonne à la traite des fourrures, à la pêche aux phoques et à la morue. Il fait une tentative dans le domaine minier. En 1654, son père, Guillaume Couillard, reçoit des lettres de noblesse. Le roi de France reconnait ainsi les services de Couillard dans la colonie et anoblit sa femme, ses enfants et sa descendance.
Les enfants du couple sont tous nés à Québec : Marie-Jeanne, née en 1654 (Paul Dupuis), Charles, 1655, Jean-Baptiste, né en 1657 (Marie-Geneviève DeChavigny), Louis, 1658 (Marie-Geneviève Fortin), Geneviève, 1660 (Pierre Denis), Jacques, 1665 (Élisabeth Lemieux).
Louis Couillard est décédé à une date inconnue. Le notaire Becquet dresse l'inventaire des biens du défunt, le 24 septembre 1678. Geneviève Després meurt à Québec en 1706.
Le 23 juin 1669, Jacques Posé se présente chez le Sieur Louis Couillard de l'Espinay pour obtenir une concession de terre dans la Seigneurie de la Rivière-du-Sud. Originaire de l'évêché de La Rochelle, dans la jeune vingtaine, il est arrivé au Canada quelque deux ans plus tôt.
Jacques Posé (de Jean Posé et Isabelle Hébert) épouse Marie Jobidon (de Louis Jobidon et Marie Deligny), à Québec en 1678. Marie Jobidon est la veuve de Pierre Rouillard et aussi de Michel Isabel.
Les enfants du couple Posé-Jobidon sont tous nés à Pointe-à-la-Caille : Anne, en 1679 (Daniel Frégeau-Laplanche), Thomas, en 1686, François, en 1689 (Marie-Anne Côté), anonyme, en 1691, Jacques, en 1693, Marie, en 1694 (Joseph Hens), Marie-Geneviève, en 1697 (Jean-Baptiste Roussin).
Jacques Posé meurt en 1709. Marie Jobidon meurt à Pointe-à-la-Caille en 1712.
Le 23 juin 1669, Jean Prou reçoit une concession de la part de Louis Couillard de l'Espinay. Aussi, en 1672, il recevra une terre de Noël Morin. Né à Québec, d'un père originaire de l"évêché d'Angers, il s'associera, avec Noël Morin, dans le projet de l'artillerie de Québec.
Jean Prou (de Jean Prou et Louise Vallée) épouse Jacquette Fournier (de Guillaume Fournier et Françoise Hébert) en 1673. Jacquette Fournier est la seconde fille du couple Fournier-Hébert.
Leurs enfants : Denis, né à Québec en 1676 (Marie-Anne Gagné), Jean-Baptiste, né à Québec en 1677 (Louise Rousseau), Louise, née à Pointe-à-la-Caille en 1679 (Pierre Gagné), Pierre, né à L'Islet en 1681 (Agathe Destroismaisons-Picard), Marie-Anne, née à Pointe-à-la-Caille en 1683 (Jacques Thibault), Marie-Barbe, née à Rivière-Ouelle en 1685 (Louis Isabelle), Thomas, né à Pointe-à-la-Caille en 1686 (Marie-Catherine Caron), Marie-Angélique, née à Pointe-à-la-Caille en 1688 (Jean-François Thibault), Joseph né à Pointe-à-la-Caille en 1690, Catherine, née à Pointe-à-la-Caille en 1692, Marie-Anne, née à Pointe-à-la-Caille en 1693 (Henri Ruel), Louis, né à Pointe-à-la-Caille en 1696 (Marie Dufresne), Joseph, né à Pointe-à-la-Caille en 1698 (Dorothée-Théodore Bouchard), Marie-Françoise, née à Pointe-à-la-Caille en 1701 (Alexandre Gagné).
Jean Prou meurt à Pointe-à-la-Caille en 1703. Jacquette Fournier meurt à Pointe-à-la-Caille en 1736.
Le 4 août 1669, il se fait concéder une terre, par Louis Couillard, à la Rivière-du-Sud. Plus tard, il achète une maison de Jean Prou et s'établit à Pointe-à-la-Caille. En 1672, Jean Talon lui concède 30 arpents de terre à l'est du domaine du sieur de Lespinay. Il est originaire de la Normandie.
Guillaume Fournier (Gilles Fournier et Noëlla Cageut) se marie avec Françoise Hébert (Guillaume Hébert et Hélène Desportes) en 1651 à Québec. Françoise est la petite-fille de Louis Hébert.
À l'exception du dernier, tous les enfants de ce couple sont nés à Québec. Gilles, né en 1653, Marie-Anne, née en 1655 (Pierre Blanchet), Agathe, née en 1657 (Louis Gezeron-Brulot), Jacquette, née en 1659 (Jean Prou), Joseph, né en 1661 (Barbe Girard), Marie-Madeleine, née en 1663, Jean, né en 1665 (Marie-Jeanne Roy), Simon, né en 1667 (Catherine Rousseau), Pierre, né en 1669 (Marie Isabelle), Marie-Françoise, née en 1671 (Jacques Boulet), Louis, né en 1673 (Marie-Jeanne Caron), Marie-Madeleine, née en 1675 (Pierre Laporte-St Georges), Charles, né en 1677 (Élisabeth-Agnès-Isabelle Bouchard), une fille anonyme, née à Pointe-à-la-Caille le 2 août 1679.
Guillaume Fournier meurt à Pointe-à-la-Caille en 1699. Françoise Hébert meurt à Pointe-à-la-Caille en 1716.
Le 13 octobre 1671, Pierre Blanchet se fait concéder une terre. Peu de temps avant son décès, survenu en 1709, il donne une terre de six arpents pour la construction d'une église sur le territoire de la future paroisse de Saint-Pierre. Il est originaire de l'évêché d'Amiens.
Pierre Blanchet (de Noël Blanchet et Madeleine Valet) se marie avec Marie-Anne Fournier (de Guillaume Fournier et Françoise Hébert).
Les enfants du couple Blanchet-Fournier : Pierre, né à Québec en 1672 (Louise Gagné-Belavance), Guillaume, né à Québec en 1674 (Marie-Anne Gagné-Belavance), Marie-Madeleine, née à Québec en 1676 (Vincent Chrétien), Jacques, à Québec 1677, Angélique, à Québec 1679, Joseph, à Pointe-à-la-Caille 1681, Joseph, à Pointe-à-la-Caille 1682, Jean, à Pointe-à-la-Caille 1684, Jean-Baptiste, né à Rivière-Ouelle en 1685 (Marie-Geneviève Gagné-Belavance), Joseph, à Pointe-à-la-Caille 1690, Louis, à Pointe-à-la-Caille 1692, Marie-Françoise, née à Pointe-à-la-Caille en 1694 (Sébastien Morin), Marie-Geneviève, à Pointe-à-la-Caille 1696, Louis, à Pointe-à-la-Caille 1696, Louis-Marie, né à Pointe-à-la-Caille en 1701 (Marie-Angélique Joly).
Pierre Blanchet meurt à Pointe-à-la-Caille en 1709.
En 1672, il se fait concéder une terre au Fief Saint-Luc. Originaire de la Normandie.
Michel Isabel (de Jean Isabel et Marie Adam) se marie avec Marie Jobidon (Louis Jobidon et Marie Deligny). Michel Isabel décède en 1677, peu de temps après son établissement à la Pointe-à-la-Caille. Son épouse se remarie avec Jacques Posé.
Les enfants du couple Isabel-Jobidon : Marie, née vers 1675 en un lieu indéterminé au Québec (Pierre Fournier), Louis, né à Québec en 1677 (Marie-Barbe Prou).
Les éléments présentés dans la liste qui suit 30 aident à établir un point de vue qui permet de visualiser le poids des populations dans différentes parties de l'Amérique du Nord durant les moments où Jean Rolandeau y vit. Vous verrez que les Canadiens de l'époque n'avaient pas à faire la queue nulle part, que l'idée d'embouteillage n'osait pas se présenter à leur esprit. En conséquence, les premiers pas du Canada, comparés à ceux des colonies américaines, donnent une indication utile à ceux qui sont intéressés par la direction et les lieux où le pouvoir s'établira en Amérique.
Jean Rolandeau acquiert sa concession dans un village nommé Pointe-à-la-Caille. Ce lieu portera différentes appellations, au fil des temps. Aujourd'hui, le village a grandi. Il est devenu ville et se nomme Montmagny, dans la merveilleuse région Chaudière-Appalaches, au Québec. Voici les différents noms jadis utilisés par les anciens de Montmagny.
En 1646, quand Charles Huault de Montmagny, alors Gouverneur de Québec, appelé Onontio par les Indiens, devient le premier seigneur de la seigneurie de la Rivière-du-Sud, un endroit de cette seigneurie est déjà connu sous le nom de la Pointe-à-la-Caille.
Brève histoire de la Seigneurie
En 1653, Jean de Lauson accorde ce petit territoire à Noël Morin.
Brève histoire du Fief
L'origine toponymique de la Pointe-à-la-Caille n'est pas établie de façon certaine. La première mention de la Pointe-à-la-Caille figure dans un acte notarié, daté du 12 septembre 1663. On la retrouve dans le minutier de Guillaume Audouart dit Saint-Germain, dans une quittance de Noël Morin à Guillaume Fournier, tous deux habitants de Québec.
Les historiens ont émis différentes hypothèses quant à l'origine du nom. Certains réfèrent à l'oiseau, car, dit-on, la tourte et la caille étaient synonymes à l'époque. Selon d'autres, ce serait une déformation du mot « caye » qui désignait un fond de mer en roches molles couvert de vases.
La version que nous privilégions est la suivante : Il s'agit d'Adrien Dabancour dit La Caille qui se serait noyé avec son compagnon Étienne Sylvestre, le 2 mai 1640, près de Berthier (aujourd'hui Berthier-sur-Mer). Son corps aurait été retrouvé et enseveli à la pointe d'une rivière qui porte son nom. De retour d'un voyage, Jean Jolliet y exhume les ossements et les apporte à Québec pour une sépulture qui a lieu le 26 mai 1641 42.
Dépendant de la période visée ou de l'auteur concerné, on la retrouve parfois sous le nom de Saint-Thomas de la Pointe-à-la-Caille ou Saint-Thomas de Montmagny.
Cette paroisse pionnière a grandement contribué à la fondation de Montmagny. Fait amusant: lors de la construction de la première église de Saint-Pierre, les habitants devaient fournir 5 madriers, 10 planches, 5 cents de bardeaux et trois quarts de tonne de pierre pour la maçonnerie. Ça, c'était une construction collective! La première pierre de cette église a été posée le 11 novembre 1751.
Certains lieux discutés dans ce présent article sont marqués sur la carte placée plus haut. Il s'agit de la première église ; son emplacement par rapport au fleuve Saint-Laurent et la rivière de la Pointe-à-la-Caille ainsi que de l'emplacement de la concession du premier ancêtre Jean Rolandeau. Si vous passez sur la route 132, la terre de l'ancêtre est presque en face de l'hôpital de Montmagny. Quant au positionnement de l'ancienne église, elle est presque vis-à-vis le concessionnaire automobile Mazda Montmagny.
Je vous présente l'événement du régime seigneurial en Nouvelle-France parce qu'il est important de connaître un des principaux moteurs qui ont façonné le développement de notre nation. Je propose un texte bref, car des géants ont déjà érigé des oeuvres maîtresses sur le sujet50.
Selon Marcel Trudel, le concept du régime seigneurial remonterait à la France gallo-romaine. Il était devenu une pièce majeure de l'ordre social, un instrument de bonne police dans les campagnes et un rouage efficace au service de l'État centralisateur. Le régime seigneurial avait fini par faire corps avec le système monarchique.
Il ne faut surtout pas négliger les recherches de Benoît Grenier qui raconte
que le régime seigneurial a accompagné les premiers balbutiements de la
Nouvelle-France. Il n'est pas nécessairement une application exacte de ce qui se
passe en France. Le régime seigneurial a établi un mode d'organisation de
l'espace. Il a instauré une manière d'établir des rapports entre les individus;
un chef (le seigneur) et ses subalternes (l'Habitant; les historiens utilisent souvent le terme censitaire ). Même aujourd'hui, nous voyons qu'il a « laissé son empreinte » sur nos paysages en plus d'enrichir la toponymie du Québec avec des noms de seigneurs ou seigneuries comme : Boucherville, Sorel, Montmagny, Batiscan, Neuville, Chambly, Vaudreuil . . .
Lire sur l'histoire du régime seigneurial est digne d'intérêt pour tous ceux qui ont envie de comprendre le fait français en Amérique du Nord. À l'époque de Champlain, l'esquisse du régime seigneurial est en place. Ce même régime seigneurial survit à la cession du Canada à la Grande-Bretagne par la France, en 1763. Les Anglais y voyaient là une belle manière de mieux contrôler l'Habitant qui, lui, devait respect au seigneur, ce dernier acceptant plus facilement l'arrivée des nouveaux maîtres du pays. Le régime seigneurial du Québec demeure en vie même après l'abolition des droits et devoirs féodaux en France en 1793. Les Français considèrent que cette abolition est indispensable à la bonne conduite d'une révolution. Le régime seigneurial du Québec s'éteint en 1854 . . . mais pas totalement, car certains droits seigneuriaux se prolongeront pendant plusieurs, plusieurs décennies.
Je souhaite, à la belle bande d'érudits qui me lisent, bonne lecture et belles découvertes sur le régime seigneurial 50.
En premier lieu, j'ai découvert dans le logiciel Parchemin60 que Jean Rolandeau avait vendu une terre à Denis Prou.
Ceci nous dirige tout droit vers la première énigme : si Jean Rolandeau a vendu une terre, il a bien fallu qu'il en achète une avant cette transaction. Au moment d'écrire ces lignes, le mystère reste entier, car il nous est impossible de trouver l'acte notarié qui en fait foi. À suivre . . .
Puis voilà qu'une deuxième énigme prend forme : durant les années 1960, Wilfrid Laurendeau, ♥ mon généalogiste préféré ♥, écrivait ce qui suit à propos de la vente de cette terre :
En 1696, Jean Rolandeau vend sa terre à Denis Proulx, fils de Jean Proulx (Contrat Rageot, 30 juin). Terre de 5 arpents sur 40 de profondeur - joignant d'un côté Denis Huet dit Laviolette, de l'autre côté les terres non concédées, d'un bout La Rivière du Sud, et de l'autre bout les terres descendant vers le fleuve St-Laurent.
Cette terre vendue à Denis Proulx, n'est pas celle que lui avait concédée Noël Morin en 1676. Dans le plan de la seigneurie de la Rivière du Sud, sur la carte de Catalogne de 1705, nous voyons que Jean Rolandeau possède encore cette même terre, située entre Jean Proulx et Pierre Blanchet. Il possède également à cette même date une autre terre située un peu plus loin, entre celle d'un nommé Fournier et une terre non concédée. L'Aveu et Dénombrement rendu par les seigneurs de la Rivière du Sud, en 1732, nous montre que Jean Rolandeau a laissé à ses héritiers une terre de 3 arpents sur 84, une maison, une grange, une étable, et 16 arpents de terre labourable. Il est de toute évidence que cette terre est la même que lui a concédé Noël Morin en 1676, plus une autre terre au bout de celle-ci dans les profondeurs, puisqu'il possédait 84 arpents au lieu de 40.
Wilfrid Laurendeau62 nous démontre, hors de tout doute, que ce n'est pas la terre reçue en concession de Noël Morin. Toutefois, ce dernier nous apprend que la concession de l'ancêtre Jean a plus que doublé de grandeur, passant de 40 à 80 arpents de profondeur.
Cette affirmation de "plus que doublé de grandeur" nous amène tout droit dans une zone teintée d'un mystère, qui pour l'instant, demeure confuse : Quand et de qui Jean Rolandeau a acheté et ajouté cette annexe de 40 arpents à sa terre d'origine? Cette dernière interrogation nous mène directement à notre deuxième énigme. À suivre . . .
0a.
L'ami André Thibault, dont il est question, est un chercheur sur l'histoire et la généalogie des Thibault. Il est aussi mon maître à penser quand il s'agit d'écrire, dans les pages de ce site, des histoires sur les Thibault. Je tiens à le remercier d'avoir fait cette grandiose découverte à propos de la concession de 1667. Aussi, je bénis le jour où il a décidé de m'en faire part, permettant ainsi de rediriger et faire avancer mes recherches avec plus de justesse. Disons, que je lui en dois toute une qu'il me fera plaisir de lui remettre dès que l'occasion se présentera.
Ami lecteur, il se peut que tu te demandes pourquoi il y a tant de Thibault nommés dans les lignes qui suivent. Souviens-toi que notre Jean Premier a marié Marie, la plus belle fille de Michel Thibault et Jeanne Sohier, en 1680. En plus de cela, rappelle-toi que Louise Thibault est la soeur de la belle Marie et son mari est le Grand Alarie. En résumé, la famille Thibault est la première famille à laquelle les Laurendeau se sont alliés.
Les communications entre André Thibault et l'auteur de cette page sont archivées dans: Collection de l'auteur #0208
0b.
Voici de tout petits mots cachés nonchalamment quelque part dans un jugement de cour. Des mots qui deviennent des diamants quand il s'agit de tailler l'histoire des Laurendeau et familles alliées.
C'est ainsi que nous apprenons que notre Jean Premier était au pays en 1667. Quel plaisir d'enfin le retrouver! Il avait 17 ans quand il reçoit sa concession.
0c.
Monsieur A. Lafontaine est le spécialiste en histoire et généalogie pour les seigneuries de Neuville, Dombourg et deMaure. Il nous a fait un vraiment beau cadeau en se penchant sur notre dossier et en le commentant. Nous le remercions de sa gentillesse. Il permet ainsi de mieux connaître notre Jean Premier.
0d.
Nous avons l'autorisation de Monsieur Lafontaine pour la publication de ses commentaires.
Les correspondances entre Messieurs Thibault et Lafontaine sont archivées dans : Collection de l'auteur # 0209, 0210 et 0211.
0e.
J'apprécie la remarque de Monsieur Lafontaine qui stipule que la dernière terre de la seigneurie de Neuville (Dombourg), endroit où notre Jean Premier recevait sa concession de 1667, est contigüe à la première terre de la seigneurie deMaure. La famille Thibault habitera la seigneurie deMaure quelque temps après 1667. Cette mention ouvre une belle piste qui permettra de comprendre comment notre Jean Premier a rencontré sa douce Marie.
0f.
Il est possible de penser que notre Jean Premier avait commencé à défricher et organiser sa concession de 1667. À preuve, on lit qu'au moment où Jean Denis prend possession de la concession de l'ancêtre, il y a déjà des travaux d'entrepris; sur cette terre il y avait alors des travaux de défrichement sur une superficie d'environ 4 arpents. Il s'y trouvait une cabane et un hangar. .
Voici une autre belle piste à explorer. Pourquoi a-t-il quitté sa concession de 1667 pour s'établir à Pointe-à-la-Caille, aujourd'hui Montmagny ?
1. Tenir compte
que le livre a été écrit en 1935
2.Le chaîneur est celui qui mesure
avec la chaîne d'arpenteur. Cette chaîne de mesure aurait été inventée en 1624 par un mathématicien anglais Edmund Gunther. Elle a une longueur de 10 mètres. En 1996, à la page 165 du livre "Topométrie générale", écrit par Roger Duquette et Ernest P. Lauzon, on y dit que : "le chaîneur qui reste sur le point initial est le chaîneur arrière et le chaîneur qui se dirige vers l'autre point est le chaîneur avant. Un bon chaînage est une opération assez difficile et très importante ; il doit être confié à des aides compétents. Deux chaîneurs qui s'entendent peuvent chaîner vite et bien".
L'image du décamètre est tirée d'un site visité le 10 février 2014. Au 6 juillet 2016, ce site était fermé.
3. Cette importante information
ayant trait au métier pratiqué par notre ancêtre est tirée du livre : Topographie de Montmagny, Histoire primitive de la paroisse Saint-Thomas de Montmagny ; par l'Abbé A. Dion; L'Action Catholique, Québec 1935; page 100.
4. Tiré du livre
Histoire des seigneurs de la Rivière du Sud et de leurs alliés Canadiens et Acadiens; Abbé Azarie Couillard Després; Imprimerie La Tribune, St-Hyacinthe 1912, pages 38 et 39
5. La plupart des informations de ce texte
proviennent de la Collection de l'auteur # 0161 et prennent majoritairement source dans le PRDH
6. Un gentil site racontant des histoires sur les Guyon
et sur les personnages célèbres issus de cette famille :
http://www.perche-quebec.com/files/perche/individus/jean_guyon.htm (visité le 17 janvier 2011 et le 6 juillet 2016 )
7. Dictionnaire biographique du Canada
Bio de Jean Guyon
(visité le 12 février 2014 et le 6 juillet 2016 )
7a. La terre tourne-t-elle autour de Jean Rolandeau?
N'eût été le fait qu'en ces années, la population de la colonie était déraisonnablement trop petite, ce qui donnait à tout le monde d'une même région l'occasion de se rencontrer, je me serais mis à croire que la planète tourne autour de notre Jean Premier. Par exemple, son compagnon de travail, Jean Guyon, aurait été formé au métier d'arpenteur par Jean Bourdon, Seigneur de Dombourg. Ce même Bourdon qui remit à Jean Rolandeau, sa concession de 1667. Lire la bio de Jean Bourdon ici (visité le 6 juillet 2016)
8. Vous avez le goût de jouer
avec les écritures anciennes et consulter des dossiers d'arpentage et autres faits divers ayant pour sujet Jean Guyon, le fils ? Rendez-vous sur Pistard via Bibliothèque et Archives Nationales Québec (visité le 17 février 2014 et le 6 juillet 2016)
10. Pour consulter, dans toutes leurs splendeurs,
2 pages du procès-verbal, voir Pistard de la BANQ et sur le haut droit de la page cliquer voir les images (visité le 5 mars 2014 et le 7 juillet 2016)
15. Au Québec, la signification du mot habitant
a pris une direction différente de celle utilisée en France.
Le Dictionnaire www.le-dictionnaire.com/ (visité le 1er mars 2014 et le 7 juillet 2016) définit le mot "habitant" comme suit : -celui qui habite un lieu.
Marcel Trudel, dans son livre La population au Canada en 1666, recensement reconstitué, publié chez Septentrion, donne une signification Québécoise du mot habitant : Habitant désigne l'homme dûment établi au pays, que ce soit à la ville ou à la campagne; libre de tout contrat d'immigrant, il est à son compte et, en tant qu'habitant, il est le seul depuis une vingtaine d'années à jouir du privilège de la traite des fourrures. Afin d'élargir notre connaissance et d'améliorer notre perception de l'habitant du temps, Trudel renchérit en le comparant à l'engagé : L'engagé est celui qui est encore lié par un contrat d'immigrant, il n'est pas encore à son compte et n'a pas le privilège de la traite; quand son contrat (habituellement de trois ans) viendra à terme, il pourra retourner en France ou se faire habitant.
Puis, les années se sont mises à se bousculer les unes sur les autres. Le temps tourmentait le mot. Les années limitaient la portée de l'habitant. Le Dictionnaire Québécois www.dictionnaire-quebecois.com/definitions-h.html (visité le 1er mars 2014 et le 7 juillet 2016) nous informe que l'habitant est devenu un paysan, un cul-terreux.
Au Québec, en ces temps modernes, quand on dit, avec les intonations qui s'imposent, « un vrai habitant », ne laisse-t-on pas entendre que cette personne est un peu nulle ? J'en appelle aux gens respectables et de bonnes qualités . . . redonnons au mot habitant ses lettres de noblesse. Ne sont-ils pas ceux qui ont formé ce pays ? Que les connaisseurs se le disent,
«Les Habitants» ce n'est pas rien.
Mais aussi, je viens de rencontrer une page web que ma belle bande de snoraux et snoraudes ainsi que les amateurs de hockey qui me lisent aimeront. Dans les estrades du Centre Bell, quand vous vous défoncez le gosier à crier "Go Habs Go", que dites-vous, au juste ? : voir plus au crazyhabsfans.blogspot.ca (visité le 1er mars 2014 et le 7 juillet 2016)
16. Source : Archives Nationales - Viger
-Notaire Pierre Duquet M-167-2 -Image 855 -Acte 907
17. Ami lecteur, ne vous découragez pas
du fait que je vous impose des textes avec autant de charabia. N'en déplaise à votre oeil, faites-lui comprendre que je me fais plaisir . . .
Certains appellent cette cacographie de la Paléographie et d'autres verront que c'est de la Paléographie Canadienne-Française.
Si cela vous embête au point d'exploser . . . svp passer au texte suivant, il est de facture plus actuelle.
18. Dans la colonne de gauche,
Voici le résumé, écrit dans une formule mieux acceptée par nos contemporains.
20. Temps de jeu :
Il me plaît à rêver que le grand Félix pensait à Jean Rolandeau et ses voisins quand il a écrit ces lignes. Amis lecteurs, souriez, divertissement :
J'ai deux montagnes à traverser
Deux rivières à boire
J'ai six vieux lacs à déplacer
Trois chutes neuves à mettre au lit
Dix-huit savanes à nettoyer
Une ville à faire avant la nuit.
Vous avez le goût de jouer dans le superbe terrain de jeu de Félix Leclerc ? c'est possible en cliquant ici (visité le 7 juillet 2016)
21. Les principales sources de ce chapitre sur « Les premiers voisins de Jean Rolandeau » :
22.
Le dictionnaire.com définit le mot charron comme suit : fabricant ou réparateur de charrettes et chariots (visité le 7 juillet 2016)
31. Photo de l'Isle Sainte-Croix
prise à partir de la route 127 au Nouveau-Brunswick en 2008. Collection de l'auteur.
40. Parlant de palabres, je propose un livre écrit pour ceux dont les murmures de l’ancêtre son inexterminables.
Il n'est pas comme les autres livres, il parle de nous. Le propos est parfois sentimental et tendre, occasionnellement dur et méchant, mais constamment touchant, bien documenté et conforme à la réalité. L'auteur, un fils de Montmagny, connait bien son sujet qu'il situe entre 1755 et 1770. Monsieur Paquet, à travers les grands événements vécus par les villageois, comme par exemple, aux "lendemains de la conquête", nous fait voir toutes les splendeurs de nos ancêtres qui palabrent à n'en plus finir . . . sur le sujet extrêmement important . . . du déménagement ou pas . . . de leur église. Maintenant, je sais d'où viennent nos hésitations, nos sempiternelles longues et stériles discussions sur les sujets touchant notre Québec contemporain. Nos ancêtres ont vraiment su nous transmettre à la perfection cette folâtrerie de leurs gènes-de-la-parlottes-et-peu-d'actions.
J'ajoute un point qui a provoqué une agréable surprise chez moi. Ce cher monsieur Paquet nomme, dans son livre, Jean Rolandeau, Jean Marot le bedeau (Jean-Baptiste Marotte-Labonté, petit-fils de l'ancêtre Jean) et plusieurs autres personnages connus des Laurendeau de ces temps passés.
Drames à Pointe-à-la-Caille, La naissance douloureuse de Montmagny, écrit par Jean-N. Paquet ; La Plume d'Oie Édition, 2003, Cap-St-Ignace www.laplumedoie.com/ Le livre semble, j'ai bien dit semble, épuisé.
41. Les informations, émises dans ce chapitre sur les noms portés par le territoire occupé par l'ancêtre Jean Rolandeau, sont glanées çà et là dans les livres et sites suivants:
42. Selon Benjamin Sulte, Histoire des Canadiens-Français, Volume 2 , page 78:
Adrien d'Arbancour dit la Caille, de Saint-Vaux, évêché de Soisson, Picardie, avait épousé, vers 1617, Simone d'Orgeville, née 1589; leur seule enfant, Marie, épousa Jean Jolliet, à Québec, 9 octobre 1639. Adrien d'Abancour et Étienne Sevestre se noyèrent 2 mai 1640, étant à la chasse . . .
43. Quelques décennies plus tard, elle sera déménagée à cause des eaux du Saint-Laurent qui, avec le temps, montaient et grugeaient les terres. Lors des jours de tempête, les vagues du fleuve frappaient, parfois violemment, les murs de l'église.
J'ai déniché ce précieux livre chez un antiquaire du Vieux-Québec.
Dans son livre publié en 1935, Topographie de Montmagny, l'abbé Dion raconte ". . . une petite histoire du vieux Montmagny, histoire à laquelle nous travaillons depuis longtemps . . ." Il débute son récit en décrivant un voyage fait entre Québec et Montmagny. Tout au long de son périple, il raconte ce qu'il voit et le compare à ce qui avait lieu au début de la colonie. La féconde plume de l'auteur éclaire, à la manière de son temps, sur les premiers habitants des lieux qu'il rencontre, tout en étayant ses traits, de poèmes de Lamartine, Hugo, Musset et bien d'autres envolées inspirées.
Voici quelques extraits:
. . . c'est à douze milles d'ici, dans les profondeurs du bois de Berthier, que la Rivière-à-la-Caille prend sa source; et elle arrose de ses eaux bienfaisantes les prairies et les pâturages de quatre paroisses circonvoisines. Cela lui donne, comme on le voit, pas mal de monde à contenter . . .
Quand il arrive sur les lieux du village fondateur: . . . le spectacle, nous sommes bien forcés de l'avouer, n'est guère en soi de nature à frapper l'imagination de l'étranger à qui on le montre. Mais nous, les gens du pays, nous ne le revoyons jamais sans une émotion profonde. Car c'est ici le berceau de la paroisse. Sur cette grève déserte, où va se perdre la Rivière à la Caille, s'élevait jadis l'église, flanquée de son cimetière, le presbytère, la maison du bedeau, celle du marchand, et peut-être aussi quelques demeures de rentiers. Or tout cela ne revit plus que dans notre souvenir; et là où, pendant un long siècle, s'étaient concentrées toutes les activités religieuses et sociales de nos ancêtres, règne désormais la solitude mélancolique des champs cultivés . . .
Ce dessin représente la 2e église Saint-Thomas. Il est reproduit à la page 184 du livre de l'abbé Dion. Fait à la plume, il est attribué à Marie-Angéline Body, née Dion (1860-1902).
Il y a fort à parier, que les héritiers de Jean Rolandeau ont emprunté le chemin où est le cheval afin de retourner à leur maison.
50.
Une bible datant du milieu du siècle dernier, mais combien utile, en la matière: Le Régime Seigneurial de Marcel Trudel ; La Société Historique du Canada, édition originale 1956. format pdf ici (visité le 12 juillet 2016)
Brève histoire du régime seigneurial de Benoît Grenier; Les Éditions du Boréal 2012 ; format ePub ici (visité le 12 juillet 2016)
Nous avons déjà parlé de ce livre précédemment en nos pages. Si vous désirez vous connecter de plus près avec les allées et venues au quotidien de la Seigneurie de la Rivière-du-Sud : Histoire des Seigneurs de la Rivière du Sud et de leurs alliés Canadiens et Acadiens, écrit par l'abbé Azarie Couillard Després, Imprimerie de La Tribune, St-Hyacinthe 1912. digitalisé ici (visité le 12 juillet 2016)
60. Il y a quelques années, j'ai passé plusieurs moments de bonheur à fouiller Parchemin. Parchemin est hyper bien documenté et il sait amicalement communiquer ses connaissances. Parchemin est un inventaire des minutes notariales de nos origines jusqu'à 1784. Il ne donne pas l'entièreté du document. Il le résume en un petit paragraphe tout en spécifiant la source. C'est ainsi que je me suis amusé, à la bibliothèque de Montréal-Nord, à dénicher une multitude de renseignements sur les Laurendeau qui ont vécu durant la période visée par le logiciel. Armé de ces précieuses révélations, maintenant je peux passer aux Archives Nationales afin de lire les documents originaux convoités. Pour en savoir plus Parchemin (visité le 24 mars 2014 et le 12 juillet 2016)
62. Le frère Wilfrid Laurendeau, O.M.I a écrit un livre sur Les familles Laurendeau en 1964, à compte d'auteur. Si vous désirez mieux le connaître, lire ici.
Notre plus grande responsabilité est d'être de bons ancêtres
Dixit Jonas Salk
(1914-1995)
microbiologiste américain
Jean Talon, Intendant de la Nouvelle-France, est arrivé au pays en même temps que notre Jean Premier. Source de l'image et y lire sa bio (visité le 12 juillet 2016)
Statue de Frontenac sur la façade du Parlement de Québec ; tiré de ce site web (visité le 31 mars 2014 et le 12 juillet 2016)
Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau, est gouverneur de la Nouvelle-France en 1672, suite au départ de Jean Talon.
Signature de Jean Guyon / tirée de ce site web (visité le 31 mars 2014 et le 12 juillet 2016)
Chercher dans les archives, les livres et les autres documents, des informations sur la période Leuradeau, Seigneurie Dombourg et chaîneur, de l'ancêtre Jean Rolandeau.
– référence le procès Alarie/Letarte; prendre possession des pages tirées du grand registre de la Prévôté de Québec datées du 2 septembre 1721.
– ses communications avec Jean Bourdon
– suivre les traces de Jean Denis, René Alarie et Charles Letarte afin de voir s'ils peuvent apporter des nouvelles de notre Jean Premier.
– ses rencontres avec la famille Thibault
– les travaux sur sa concession de Dombourg et pourquoi il abandonne cette concession
– comment il rencontre Jean Guyon et quels sont les travaux de chaînage faits avec lui
Élucider les 2 énigmes en regard avec l'acquisition de ses terres.
– comment a été acquise la terre vendue à Denis Prou
– comment a été acquise la terre de 40 arpents, ajoutée au bout de sa concession originale.
Recherche: Parchemin / Archives Nationales - Viger: bobine M-173-681
Notaire: Rageot de Saint-Luc (1695-1702), 30 juin 1696
Résumé: Vente d'une terre située à la Rivière du Sud; par Jean Rollandeau, de la Pointe à la Caille, paroisse Sainct Thomas, à Denis Prou, Jean Prou, de la Pointe à la Caille, son père, présent et acceptant pour lui.
L'Ancêtre a pratiqué, pendant quelques années, le métier de chaîneur. On le voit, à l'âge de 24 ans, sous les ordres de Jean Guyon, sieur du Buisson, participer à l'arpentage de la Seigneurie de la Rivière-du-Sud et, deux ans plus tard, en train d'arpenter la Seigneurie de l'Islet-Saint-Jean.
Si un contrat d'engagement existe entre Jean Rolandeau et Jean Guyon, sieur du Buisson existe, il serait bon de le découvrir. Ce faisant, nous connaîtrions encore mieux la vie de l'aïeul.
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