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L'Histoire des Chauvin de Montréal . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . .The History of the Chauvin of Montréal

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page couverture Mémoires

langue française

Ci-haut, reproduction de la page couverture du CD de la revue Mémoire. Il contient tous les textes publiés entre 1944 et 2002 par la Société Généalogique Canadienne-Française, fondée à Montréal en 1943

English language

Above, you see a reproduction of the CD cover page of "Mémoires" magazine. The CD contains all articles published between 1944 and 2002 by The French-Canadian Genealogical Society, which was founded in Montréal in 1943

page couverture
première page histoire Chauvin

À gauche, ci-haut, vous avez la page couverture No. XXXIV, 1 de la Revue Mémoires, de 1983. C'est dans ce volume que parait la première partie de l'histoire des Chauvin. La SGCF présentera la suite dans les deux parutions suivantes.

L'image de droite est mise là afin que vous puissiez voir l'allure du début de l'histoire.

Above left you see the first page of Vol. XXXIV, No. 1 of the March 1983 "Mémoires" magazine. This publication contained the first part of the history of the Chauvins. The SGCF continued the history in their next two publications.

Above right is a copy of the first page of text of the Chauvin history. We include this so you can see what the original publication looked like.

Quand vous rencontrez un texte et/ou une image avec un fond arrière jaune, cela veut dire qu'ils n'appartiennent pas au livre original écrit par Monsieur Ernest Monty.

Ce sont des notes et des images ajoutées par la rédaction de ce site web.

When you see text or an image with a yellow background, it means that part was not in the original book written by Ernest Monty.

These are notes and images added by the author of this website.

langue française

XXXIV-155

PIERRE CHAUVIN

arriva à Montréal en 1653, 1 y épousa Marthe Autreuil le 16 septembre 1658. Plusieurs de leur onze enfants jouèrent un rôle d'une certaine importance en Louisiane ou aux Illinois.

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I. JACQUES CHAUVIN

L'aîné des frères Chauvin venu en Louisiane est Jacques. Il avait été baptisé à Montréal le 17 mai 1672. Il épousa vers 1714 Marie-Anne de la Vergne, au Fort Louis de la Mobile et mourut vers 1729 au Fort Condé de la Mobile.2

Le 30 avril 1692, à Montréal, il s'engagea pour «les 8ta8ois» à René le Gardeur de Beauvais.3

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Puis il fit la campagne de la Baie d'Hudson avec d'Iberville. Sur l'ordre du ministre de la marine Pontchartrain en janvier 1699, Bégon retint à Rochefort les soixante Canadiens venus de cette baie, via Plaisance, afin que d'Iberville disposât de renforts pour la Louisiane, 4 et le 5 mai 1699 dressa la liste de ces Canadiens, parmi lesquels il y avait Jacques Chauvin et son frère Joseph. Leur solde mensuelle était de 40 livres.5 Quand d'Iberville, le 25 août 1699, fit le «Rolle des Officiers majors Canadiens Et Canadiens qui sont dans le Port de Rochefort», et qui doivent s'embarquer sur la frégate du Roy la Renommée commandée par M. D'Iberville pour passer au fort de Maurepas dans la Rivière de Mississipi,6 la solde mensuelle de Jacques et de Joseph Chauvin avait été réduite à 30 livres, à compter du 1er septembre 1699.

La Renommée fit voile de Rochefort le 16 octobre 1699 et jeta l'ancre au large de Biloxi le 8 janvier 1700.

Le 19 octobre 1700, Jacques et Joseph Chauvin faisaient partie de la garnison du Fort Maurepas.7 Le rencensement de la Louisiane le 1er août 1706 par de Bienville et de La Salle n'inclut que la population civile.8 Par contre, une carte anonyme du Fort Louis de la Mobile, vers 1706, indique un emplacement de «M. Chauvin et ses frères», et un autre, près du marché, de «M. Chauvin l'ainé».

Lors de l'enquête sur de Bienville menée par Diron d'Artaguiette, Jacques Chauvin fut interrogé le 26 février 1708, au Fort Louis, et déclara, entre autres choses, qu'il a 36 ans, est habitant de la Louisiane, ne sait ni lire ni écrire.9

Notons que seul des frères Chauvin en Louisiane il ne s'est pas établi plus tard à la Nouvelle-Orléans; seul aussi il n'a pas ajouté un autre nom à son patronyme.

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ENFANTS DE JACQUES CHAUVIN

I.1. Marie-Anne, b. . . .(baptême) ; m. (mariage) entre septembre 1729 et juillet 1730, au Fort Condé, à Charles-Marie de La Lande d'Appremont;10 s. (sépulture) 4 décembre 1732, au Fort Condé (FC).11

I.2. Marthe, b. . . . ; 1er mariage 1731, au Fort Condé, à Valentin Devin;12 2e mariage , 30 juin 1736, au Fort Condé, à Jean-Grégoire de Volant;13 d. (décès) avant le 5 août 1752.14

Enfants du 1er lit:
a) anonyme mâle, b. et s. 23 août et 2 sept. 1732, au Fort Condé-- b) Valentin, b. 10 mars 1734, FC. -- c) Marie-Marthe, posthume, b. 8 janvier 1736, FC; m. à Antoine Bienvenu.

Enfants du 2e lit:
a) Marthe-Charlotte, b. 22 juin 1738, FC; m. à François-Pascal de la Barre, de Paris.15-- b) Catherine, m. à Jean-Baptiste du Guesclin. -- c) Constance, 1° m. 7 janvier 1762, à Pierre Marquisl6 (contrat du même jour; 2° m. à Vincent Morant; d. 1er février 1777, laissant une fille mineure17.

I.3. Marie-Magdeleine, n. et b. 9 et 13 janvier 1715, par le Vicaire-général Varlet au Fort Louis. La marraine fut Marie-Magdeleine de la Motte, fille du gouverneur. Elle épousa François de Sales Badillo; d. 1804, à la Nouvelle- Orléans18.

Le 18 décembre 1784, Antonio Mendez, avocat de la couronne pour la Nouvelle-Orléans, démissionna en faveur de François de Sales Badillo.19.

En 1787 Marie-Magdeleine est parmi les créanciers de son mari pour 1,150 pesos20. Le 1er décembre de la même année, elle procéda en justice pour arrêt d'une saisie-exécution d'une négresse et de son fils, lesquels faisaient partie de la dot de Marie-Magdeleine21. Le 10 du même mois, son mari demanda un délai pour acquitter ses dettes22. Le 22 mars 1790, Marie- Magdeleine, résidant à la Nouvelle-Orléans, demanda l'annulation d'une obligation où elle avait endossé un billet pour son mari en faveur de Jean-Baptiste Macarty, contrairement aux lois espagnoles23.

Le recensement de la Nouvelle-Orléans de 1791 trouve les époux Badillo, à la rue Royale.24 Le 16 janvier 1802, à la Nouvelle-Orléans, «Madeleine Chauvin, veuve de Frs Desalles Badillo», vendit une négresse à M. Favrot25.

I.4. Jacques-Vincent, n. 9 janvier 1715, au Fort Louis, et b. 13 janvier 1727, au Fort Condé, Frère jumeau de Marie-Magdeleine. Citons son acte de baptême:

«L'an mil Sept Cent Vingt Sept Le Treize Janvier je pre (prêtre) Capucin Misionaire apostolique faisant fonction de cure au fort Condé de la Mobile ay supléé aux cérémonies de baptême d'un fils née (sic) Le Neuf de Janvier de mil Sept cent quinze de Jacque Chauvin habitant et de Marie Anne Lavergne. Ses père et mère En légitime mariage; a Eu pour parrain Vincent Chauvin du Breiiil habitant et pour Marainne Mamoiseille le Sueur Épouse de Mr De la Tour Major de la Nouvelle Orléans Lesquels Luy ont donné Le nom de Jacque Vincent et Signer avec moy Le jour et an que dessus.» (s = signature) f. Mathias, pre. Cap. Cure (s) Le Sueur de la Tour (s) Dubreuil (s) Lusser (s) Regis du Roullet (s) Lemarquis .?. »

L'explication probable de jumeaux avec actes de baptême à deux dates différentes me semble la suivante: après la naissance, la fille fut baptisée à l'église du Fort Louis le 13 janvier 1715, dont acte par le Vicaire-général Varlet. Son frère, sans doute en danger de mort, fut ondoyé à la maison.

Douze ans plus tard le f. Mathias suppléa les cérémonies du baptême le 13 janvier 1727, dont acte.

Il faut noter que ces deux actes paraissent au registre à leur place chronologique, Marie-Magdeleine à la page 16 avec les actes de 1715; et Jacques-Vincent à la page 68 avec les actes de 1727; que Marie Lesueur épousa de Latour-Vitrac à l'automne de 1715 26 donc après la naissance des jumeaux; que le f. Mathias n'est arrivé en Louisiane sur «La Gironde» qu'en janvier 1725;27 et finalement que le Fort Condé, dont le f. Mathias se dit le curé, n'a pris ce nom qu'en octobre 172028.

Jacques-Vincent épousa vers 1741 Jeanne d'Auville (née en 1722, de François Dauville et de Marie-Jeanne Semant) et mourut à la Nouvelle-Orléans le 29 mars 1752. Sa veuve est morte au même endroit le 27 mars 1804, «âgée de 82 ans»29.

Le 20 mars 1744, Jacques-Vincent Chauvin, marchand de la Nouvelle-Orléans, actionna La Motte pour une dette30. Et le 28 avril 1745, toujours marchand à la Nouvelle-Orléans, rue Chartres, à l'angle de la rue Toulouse, il fit un contrat avec Louis Wiltz, devant le notaire Nicolas Henry, au sujet d'un mur mitoyen31.

Le 4 mai 1752, Jeanne Dauville, demeurant à Mobile, veuve et tutrice de ses enfants mineurs, et le subrogé tuteur Grégoire de Volant, son beau-frère, demandèrent au Conseil Supérieur l'approbation d'une procédure arbitrale au sujet de comptes avec Jacques Bellair, leur cousin-germain. L'arbitre de la veuve et de Volant (le sieur Caminada) et l'arbitre de Bellair (le sieur Caux)32 avaient réglé les comptes jusqu'au 29 mars 1752 et trouvé que Bellair devait 5,186 livres à la succession de Jacques-Vincent Chauvin33. Le surlendemain le Conseil homologua le règlement arbitral34.

Le 5 août 1752, Jeanne Dauville, résidant à Mobile, obtint jugement contre Jacques Cantrelle35, curateur de la succession de Cariton, pour la somme de 2,159 livres, dues d'après des billets du 4 mai et 1er juin 1741 36. Les époux Chauvin-Dauville eurent quatre enfants: Jacques, Marie, Catherine et Jeanne37.

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English language

XXXIV-155

PIERRE CHAUVIN

arrived in Montréal in 1653, 1 where he married Marthe Autreuil on September 16, 1658. Some of their eleven children played a role of a certain importance in Louisiana or in the country of the Illinois.

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I. JACQUES CHAUVIN

The elder of the Chauvin brothers to come to Louisiana was Jacques. He had been baptized in Montreal on May 17th, 1672. Around 1714 he married Marie-Anne de la Vergne in Fort Louis de la Mobile. He died about 1729 at Fort Condé de la Mobile 2.

On April 30th, 1692, in Montreal, he enlisted for the "8ta8ois" this funny word means Ottawa Indians. Jacques C. enlisted for the Ottawa Indians territory to do fur trade with René Gardeur of Beauvais.3

Then he participated in the campaign of the Hudson Bay with Iberville. On orders of the Minister of the Navy Pontchartrain in January 1699, Bégon held in Rochefort the sixty Canadians who had arrived from Hudson Bay, via Plaisance, so that Iberville had those men as reinforcements for the Louisiana Expedition. 4 On May 5th, 1699, Begon drew up the list of these Canadians, among whom was Jacques Chauvin and his brother Joseph. Their monthly pay was 40 livres (pounds).5 When Iberville, on August 25th 1699, made "The List of Canadian Officers and other Canadians who are in the Port of Rochefort", all of whom were to embark on the King's frigate "La Renommée" (commanded by Mr. Iberville) towards Fort Maurepas on the Mississippi River, 6 Jacques and Joseph Chauvin's monthly pay was shown to become reduced to 30 pounds effective September 1, 1699.

The ship "La Renommée" sailed out of Rochefort on October 16th, 1699 and cast anchor off of Biloxi on January 8th, 1700.

October 19th, 1700, Jacques and Joseph Chauvin were members of the garrison of Fort Maurepas 7. The Louisiana Census of Louisiana on August 1st, 1706 by Bienville and by de La Salle included only the civil population8. On the other hand, an anonymous map of Fort Louis de la Mobile, dated 1706, indicated a location for one of the brothers as "Mr. Chauvin and his brothers", and a location for the other brother near the market, listed as "Mr. Chauvin the oldest brother".

During the investigation of Bienville that was led by Diron d'Artaguiette, Jacques Chauvin was questioned February 26th, 1708 in Fort Louis, and he declared, among other things, that he was 36 years old, an inhabitant of Louisiana, and did not know how to either read or write.9

Let us note that he is the only one of the Chauvin brothers to not establish himself later in New Orleans, and is the only brother to not add another name to his surname.

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CHILDREN OF JACQUES CHAUVIN

I.1. Marie-Anne, born . . . . .; married between September 1729 and July 1730, in Fort Condé, to Charles-Marie de La Lande of Appremont;10 buried December 4th, 1732, in Fort Condé (FC) 11.

I.2. Marthe, born . . . . . first marriage in Fort Condé, to Valentin Devin 12. Second marriage, June 30 1736 in Fort Condé, to Jean-Grégoire de Volant 13; died before August 5, 1752 14.

Children of the first marriage:
a) unnamed male, born on August 23 and buried on September 2, 1732 in Fort Condé-- b) Valentin, born March 10, 1734 in FC.-- c) Marie-Marthe, born on January 8, 1736 in FC, married Antoine Bienvenu.

Children from the second marriage:
a) Marthe-Charlotte, born on June 22, 1738 in FC, married François-Pascal de la Barre from Paris 15.-- b) Catherine, married Jean-Baptiste de Gueslin.-- c) Constance; 1st marriage: January 7, 1762 to Pierre Marquis 16 (contract of the same day; 2nd marriage: Vincent Morant; Constance died on February 1, 1777, leaving one minor daughter17.

I.3. Marie-Magdeleine, born on January 9, 1715; baptized on January 13, 1715 by Vicar-General Varlet in Fort Louis. Godmother was Marie-Magdeleine de la Motte, daughter of the Governor. She married François de Sales Badillo; died 1804 in New-Orleans18.

On December 18, 1784, Antonio Mendez, lawyer of the crown for New Orleans, resigned in favor of François de Sales Badillo 19.

In 1787 Marie-Magdeleine is among the creditors of her husband for an amount of 1,150 pesos 20. On December 1st of the same year, she requested in court a ruling for the execution of a seizure-order of a Negress and her son, who were a part of the dowry of Marie-Magdeleine 21. On the 10 of the same month, her husband asked for time to pay his debts 22. On March 22nd, 1790, Marie Magdeleine, living in New Orleans, asked for the cancellation of a bond in which she had endorsed a bill for her husband in favour of Jean-Baptiste Macarty, contrary to the Spanish laws 23.

The New Orleans census of 1791 finds the couple Badillo living on Royal Street 24. On January 16th, 1802, in New Orleans, "Madeleine Chauvin, widow of François Desalles Badillo", sold a Negress to Mister Favrot 25.

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I.4. Jacques-Vincent, born January 9th, 1715 in Fort Louis, and baptized on January 13th, 1727 in Fort Condé, twin brother of Marie-Magdeleine. Let us quote his baptismal certificate:

"In the year one thousand seven hundred and twenty seven, Thirteen of January, I apostolic priest Capuchin Missionary acting as father to Fort Condé de la Mobile have directed the ceremonies of baptism of a son born on January nine of one thousand seven hundred and fifteen of Jacque Chauvin farmer and Marie Anne Lavergne, his father and mother in legitimate marriage; had for Godfather, Vincent Chauvin du Breiiil, farmer, and for Godmother, Miss Le Sueur, wife of Mr De La Tour, Sergeant-Major of New Orleans, Which gave him The name of Jacque Vincent and to Sign with me on the day and the year describe above.
People who signed this certificate: (s = signature) f. Mathias, pre. Cap. Cure, (s) Le Sueur de la Tour (s) Dubreuil, (s) Lusser (s) Regis du Roullet, (s) Lemarquis .?. "

The likely explanation of twins with baptismal certificates on two different dates seems to me the following: after their birth, the girl was baptized in the church of Fort Louis on January 13th, 1715, duly noted by the Vicar-General Varlet. His brother, doubtless in danger of death, was baptized at home.

Twelve years later, Father Mathias administered the Ceremony of Baptism on January 13th, 1727, duly noted.

It is necessary to note that these two acts appear on the registers of their chronological places, Marie-Magdeleine on page 16 with the acts of 1715; and Jacques-Vincent on page 68 with the acts of 1727; that Marie Lesueur married Latour-Vitrac in the autumn of 1715 26 thus after the birth of the twins; that Brother Mathias arrived in Louisiana on the ship "La Gironde" in January, 1725; 27 and finally that Fort Condé of whom Brother Mathias says he is the priest, took this name only in October 172028.

Jacques Vincent got married around 1741 to Jeanne d'Auville (born in 1722, father François Dauville, mother Marie-Jeanne Semant) and died in New Orleans on March 29, 1752. His widow died at the same place on March 27, 1804, "at the age of 82"29.

On March 20, 1744, Jacques-Vincent Chauvin, merchant in New Orleans, sued La Motte for a debt. 30. And on April 28, 1745, while still a merchant in New Orleans on Chartres Street, on the corner of Toulouse Street, he made a contract with Louis Wiltz, in front of Nicolas Henry, Notary, about a common wall 31.

On May 4, 1752, Jeanne d'Auville, living in Mobile, widow and guardian of her minor children, surrogate guardian of Grégoire de Volant, her brother-in-law, asked the Superior Council for authorization for an arbritation procedure regarding some dues with Jacques Bellair, her cousin. The arbritator of the widow (sieur Caminada) and the arbritrator of Bellair (sieur Caux)32 adjusted the accounts up to March 29 ,1752 and found that Bellair owed 5,186 pounds to the succession of Jacques-Vincent Chauvin33. On the following day, the Council approved the arbitrated payment34.

On August 5th, 1752, Jeanne d'Auville, living in Mobile, obtained judgment against Jacques Cantrelle, 35 guardian of the succession of Cariton, for the sum of 2,159 pounds, owed according to tickets of May 4th and June 1st, 174136. The couple Chauvin-Dauville had four children: Jacques, Marie, Catherine and Jeanne. 37

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HT0001

Image HT0001 - - - Source: "http://inventairenf.cieq.ulaval.ca:8080/inventaire/oneImage.do?refImage=2078http://inventairenf.cieq.ulaval.ca:8080/inventaire/oneImage.do?refImage=2078" (visité le 25 novembre 2015). Cette plaque est située "Sur le mur entourant le terrain du Château Ramezay, du côté du parc (en face de l'hôtel de ville) Vieux-Montréal"

Plaque commémoratrice sur La Grande Recrue de 1653.
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Pour les besoins de cette histoire, il est important de noter que le nom du Grand Pierre Chauvin, est inscrit sur cette plaque.
Paul Chomedey de Maisonneuve, secondé par 50 colons, fonde Ville-Marie en 1642. Onze ans plus tard, la petite colonie est dans un grand état de désolation. Plusieurs ne croient plus en sa survie. Après un nombre incalculable de tergiversations la Grande Recrue de 1653, arrive à Ville-Marie en novembre, donnant ainsi, un second souffle à la frêle colonie. Ville-Marie deviendra, plus tard, Montréal.

The plaque commemorating "The Great Recruitment of 1653"
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For this narrative, it is important to note that the name of Le Grand Pierre Chauvin is engraved on this plaque.
Paul Comedey de Maisonneuve, assisted by 50 settlers, established Ville-Marie in 1642. Eleven years later, the small colony was under extreme duress. Many of the residents did not believe Ville-Marie would survive. After numerous delays, the members of "The Great Recruitment of 1653" arrived at Ville-Marie in November, giving new life to the colony. Ville-Marie would go on to become the city of Montréal.

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Image HT0002 - - - Source: "https://montrealaisdautrefois.wordpress.com/https://montrealaisdautrefois.wordpress.com/" (visité le 25 novembre 2015).

Les centres d'intérêts de Montréal en 1652.

Places of interest in Montréal in the year 1652

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Image HT0003 - - - Source: "http://oceanspringsarchives.net/fort-maurepas-french-colonial-1699-1811http://oceanspringsarchives.net/fort-maurepas-french-colonial-1699-1811" (visité le 25 novembre 2015).

Le 19 octobre 1700, Jacques et Joseph Chauvin faisaient partie de la garnison du Fort Maurepas.

On October 19th, 1700, Jacques and Joseph Chauvin were a members of the Fort Maurepas garrison.

XXXIV-155, suite

II. Joseph Chauvin

Le second des fils de Pierre Chauvin qui se sont établis en Louisiane au 18e siècle est Joseph. Il prit très vite le surnom de «de Léry» et ses fils firent encore plus et se nommèrent Chauvin de Léry de Boisclair, et Chauvin de Léry des Islets.

Joseph Chauvin fut baptisé à Montréal le 14 avril 1674; il épousa d'abord, au Fort Louis de la Mobile, vers 1708, Hypolite Mercier, veuve de Valentin Barreau; et en secondes noces Françoise-Laurence Le Blanc,38 (native de Saint-Laurent, évêché de Saint-Malo, et fille de défunts Henry Le Blanc et de Servanne Lemarié) à la Nouvelle-Orléans (NO), le 27 mai 172639 (contrat du même jour du notaire Michel Rossard); d. et s. 19 et 20 août 1732, à la NO, «habitant de Tchoupitoulas»40.

Joseph Chauvin fit la campagne de la baie d'Hudson avec son frère Jacques; et se trouvait avec lui à Rochefort en mai et août 1699, au Fort Maurepas de Biloxi en 1700, et au Fort Louis de la Mobile, en 1706.

Le 24 février 1708, au Fort Louis, interrogé par Diron d'Artaguiette dans l'enquête sur de Bienville, il déclara avoir 33 ans. Il signa sa déposition41. IL était marchand au Fort Louis, probablement en société avec son frère Jacques, lors du baptême de son fils aîné le 6 octobre 1709.

En 1716, Joseph Chauvin de Léry et ses frères, Nicolas Chauvin de la Frenière et Louis Chauvin de Beaulieu42 s'associèrent à Louis Juchereau de Saint Denis pour un voyage de commerce avec les Espagnols du Mexique. On peut lire le récit de ce voyage dans l'article sur Louis Juchereau de Saint-Denis, (Mémoires de la SGCF, XXVIII 163sq.)***. L'expédition partit du Fort Louis le 1er ou le 2 octobre 1716, se rendit aux Natchitoches sur la rivière Rouge, puis aux Assinaïs, et arriva au Rio Grande en avril 1717. Leurs marchandises furent confisquées. Saint-Denis fut emmené prisonnier à Mexico et les autres Canadiens prirent refuge dans l'église de la mission de San Bernardo. Avec l'aide et la connivence des religieux, les Canadiens à San Bernardo purent s'évader de nuit le 1er septembre 1717 et arrivèrent à l'île Dauphine le 26 octobre 1717.

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*** début de l'étude sur Juchereau
Voici un Canadien qui passa sa vie adulte loin du Canada et qui eut une grande influence sur l'histoire de la Louisiane et du Texas, dans la première moitié du dix-huitième siècle. Il s'appelait Louis Juchereau, baptisé à Québec le 17 septembre 1676, fils de Nicolas Juchereau, seigneur de Beauport, et de Marie-Thérèse Giffard. Il était petit-fils de Jean Juchereau, seigneur de Maur et de Marie Langlois, venus au Canada en 1634. Assez tôt il ajouta « de Saint-Denis » à son nom de famille.
Comme presque tous les documents, depuis la fin du dix-septième siècle, le nomment Saint-Denis tout court et que lui-même signe « Saint-Denis », je le nommerai ainsi dans la suite de cet article.

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Jacques et Nicolas écrivirent un rapport de l'expédition le 30 juin 171843. Le 16 janvier 1718, au Fort Louis, Jacques Chauvin est parrain d'un esclave de François Carrière, époux de Françoise-Marie Jallot. Au mois de mars 1719, Joseph Chauvin demanda au Conseil Supérieur de la Louisiane une concession de six arpents de front sur la rive est du Mississippi, aux Tchapitoulas, trois lieues en amont de la NO. En même temps ses frères Nicolas et Louis, et un neveu Pierre Chauvin, demandèrent de semblables concessions. Ce qui leur fut accordé par le CSL44.

Les trois frères Chauvin vinrent alors s'établir sur leurs concessions, qu'ils développèrent rapidement. En effet, L'état de la Louisiane en I72045 dit: «de ces quarante concessions, deux seulement seront capables de produire des récoltes cette année; une du Sieur Lery (sic) qui, en mars, a déjà semé deux barils de riz». L'état de la colonie de Louisiane en 172446 dit: «Quant aux concessions établies dans les environs de la Nouvelle Orléans, celles de Chapitoulas appartenant aux Sieurs Léry, la Fresnière et Beaulieu, frères, tous Canadiens, sont les plus avancées et promettent un heureux avenir. On peut louer ces messieurs puisqu'ils ont été les premiers à donner un bon exemple, et ils méritent une mention spéciale pour les services qu'ils ont rendus à la colonie». Le rencensement de la NO et des environs, du 24 novembre 172147; par Diron d'Artaguiette, indique que Joseph de Léry, établi au village des Chapitoulas, a trois enfants, un domestique français, trente-trois esclaves noirs, quatre esclaves sauvages, trente bêtes à cornes et deux chevaux46. Recensement du 24 novembre 1721, qui comprend la Nouvelle-Orléans, Gentilly, le Petit Désert, Chapitoulas, les Cannes Bruslées et English Turn.

Le 10 mars 1724, M. Pierre Céard, directeur de la concession Ste-Renne (ou Sainte-Reine), porta plainte au CSL contre les trois frères Chauvin et contre Claude-Joseph Dubreuil de Villars48, alléguant que ses terres sont inondées par suite des actions des défendeurs. Cinq jours plus tard, le CSL ordonna à l'ingénieur royal Chauville et au capitaine Ignace-François Broutin d'arpenter les terres dans cette affaire et de déterminer la cause de l'inondation de la concession Ste-Renne. Les deux ingénieurs firent rapport le même jour que le mal venait, non de l'écoulement normal des eaux, mais étaient dû à l'obstruction d'un bayou entre les terres de Louis Chauvin et de Nicolas Chauvin, et à l'ouverture d'un fossé par Nicolas pour écouler ses eaux dans la rivière. Après mémoire de M. Céard le 19 mars et la réponse de Nicolas le 21, le décret du CSL fut que la bayou obstrué devait être réouvert et que les trois frères Chauvin et Dubreuil devaient construire une levée le long de la concession Ste-Renne.

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Le 23 mars, toutes les parties au litige demandèrent des ajustements aux bornes de leurs terres. Le CSL chargea l'ingénieur Broutin de les faire, avec stipulation bien explicite de sauvegarder les droits d'une concession de six arpents, avec droits de passage et de débarquement, autrefois faite à Pierre Chauvin49, neveu des trois frères Chauvin, «lequel n'a jamais paru dans cette colonie». Le décret du CSL fut amendé le 3 avril: à cause de l'inondation actuelle, les trois Chauvin et Dubreuil devront céder à Céard, pour un an, vingt arpents prêts pour les semences et attenant à la concession Ste-Renne50.

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Le 17 août 1724, les frères Chauvin demandèrent et obtinrent du CSL un prêt de 10,000 livres, remboursables en planches dans les six mois51. Le sieur Pauger, ingénieur en chef de la colonie, passa contrat le 22 septembre 1724, avec Joseph, Nicolas et Louis Chauvin, pour les poutres, madriers et planches nécessaires pour les fortifications de La Balize52 et pour les bâtisses qu'il serait à propos de finir à la Nouvelle-Orléans53.

Entre le mois d'août 1724 et le même mois de 1732, Joseph et Nicolas Chauvin s'échangèrent des terrains : Joseph obtint de Nicolas huit arpents de front sur le Mississippi par quarante arpents de profondeur, dans la concession de Bienville à la Nouvelle-Orléans. Ces huit arpents avaient été un pur don de Bienville à Marguerite Messier, veuve de Pierre Lesueur. Elle les avait cédés à son gendre Nicolas Chauvin54.

Joseph Chauvin, habitant à Chapitoulas, le 20 août 1725, reçut la permission du CSL d'attacher 474 francs du Baron d'Hombourg, qui étaient dans les mains du conseiller Bruslé, pour 300 planches fournies par Chauvin au baron. Le CSL lui accorda 450 francs55.

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Le 10 septembre 1725, il réclama de M. Drüex, devant le CSL, un solde de 2,133 francs, ainsi qu'un cheval emprunté et non encore remis56. Devenu veuf, Joseph Chauvin voulut régler la succession de sa femme, avant de prendre une deuxième épouse. Aussi le 9 avril 1726, il fut nommé par le CSL gardien, et M. Rivart subrogé gardien des mineurs d'Hypolite Mercier, sa première femme57.

Bien que les trois frères Chauvin à Tchapitoulas étaient intéressés au commerce du bois, il semble que le moulin à scie était le bien exclusif de Joseph Chauvin. Ainsi le 31 août 1729, Joseph fit un contrat avec Joseph Blanpain, par lequel Blanpain s'était obligé de bâtir un moulin à scie et le finir avant Noël de 1729. Le 12 août 1730, Joseph Chauvin se plaignit au CSL que le moulin était fort défectueux, et demanda la nomination d'inspecteurs pour faire rapport au CSL58. L'affaire fut soumise à des arbitres, car, le 24 octobre de la même année, Joseph Chauvin demanda au CSL de nommer le sieur Gonichon pour remplacer Ignace-François Broutin qui s'était retiré comme arbitre59. On voit aussi qu'après la mort de Joseph Chauvin sa veuve, le 10 mars 1736, déclara au Bureau d'enregistrement qu'un moulin à scie, dont elle avait hérité lors du partage entre elle-même et ses enfants, a été complètement brûlé deux mois auparavant par les sauvages60.

En plus de leur commerce de bois, les frères Chauvin étaient intéressés à la culture du tabac. Vu leurs fortes dépenses pour construire les hangars pour boucaner le tabac et pour acheter le grand nombre d'esclaves nécessaires pour cette culture, ils voulurent s'assurer d'un prix certain pour une période de temps déterminée. Ils demandèrent donc à la Compagnie des Indes à s'engager à ne pas baisser les prix pour dix ans et en plus de leur payer leur tabac en manottes***, soit huit sous la livre en numéraire dans la colonie, soit sept sous la livre par lettres de change sur la France, ou enfin, dix sous la livre en paiement des dettes dues à l'ancienne administration61.

***Commentaires supplémentaires au texte original de Me. Monty par Keith Lorando, Nouveau Mexique, USA:
Je pense avoir résolu l'énigme de la signification du mot "manotte" rencontré dans le livret sur l'histoire des Chauvin. Après avoir examiné de multiples avenues afin de déterminer si le mot en question nomme une pièce de monnaie, j'arrive à la conclusion suivante. Je crois qu'il n'y avait à l'époque aucune monnaie ou d'autre forme de monnaie portant le nom de "manotte", et ce, n'importe où dans le monde au 18ème siècle. Cependant, il apparaît évident que les pigeons (c'est-à-dire,"manotte") furent fortement utilisés, pour ne pas dire appréciés, par les Créoles français durant les années 1700. Les historiens de la U.S. National Park Service, nous expliquent que"... les pigeonniers (et leurs nids de pigeons) démontraient l'état de la richesse des Créoles français ruraux. Un peu comme en France, sous le Vieux Régime français, quand seulement les propriétaires terriens avaient le droit de posséder des pigeons. De plus, pendant que le Créole français rural construit cette tradition, il reconnait la beauté et la valeur ajoutée à son domaine que donne l'utilisation de pigeonniers. Le pigeon domestique était alors reconnu comme un met délicat et une bonne source de fertilisant des terres. La spécialiste des plantations de la Louisiane Barbara Bacot démontre que l'élevage du pigeon était pratiqué d'abord afin de démontrer sa fortune. Bacot, dans "Louisiana Buildings, 1720-1940", note qu'en France, seuls les propriétaires terriens avaient le droit de garder des pigeons sous le Vieux Régime et quelques aristocrates terriens choisissaient d'encadrer leurs maisons de pigeonniers. En Louisiane, la pratique de bâtir des pigeonniers qui prennent la forme de tours monumentales près de la maison principale s'est poursuivie, comme une mode chic et de bon goût, tout au long du 19e siècle.
Les frères Chauvin, qui possédaient, à cette époque, de grandes plantations, ont certainement construit des pigeonniers sur leur domaine, afin de bien étaler leur richesse. Cela me porte à croire que les Chauvin acceptaient "les nids de pigeons" ou "manotte" comme forme de paiement pour leurs produits de tabac.

Pour leur culture de tabac, les trois frères Chauvin achetèrent, argent comptant, les noirs promis par la Compagnie au P. jésuite Nicolas-Ignace de Beaubois et en plus ils s'engagèrent à lui prêter ces noirs pour la construction de la levée sur la concession des Jésuites, ainsi que nous apprenons par une lettre commune du 2 novembre 1727 du gouverneur Périer et de la Chaise aux Directeurs de la Compagnie des Indes62. Le 25 mars 1729 les mêmes écrivirent aux mêmes qu'on avait refusé une partie du tabac de Joseph Chauvin, parce qu'il y avait beaucoup de trous dans les feuilles, à cause de la brume et des pluies fréquentes de l'année passée63.

Le 8 novembre 1729, devant le CSL, un nommé Rebout réclama de Joseph Chauvin 240 francs pour huit mois de service, moins cependant 40 francs pour deux barils de riz et deux francs pour une paire de galoches64.

Dans l'Etat de ceux qui ont des emplacements à la Nouvelle-Orléans65 en 1732, le «Sr Deleri» possède les emplacements nos 11 et 21. Cela en plus des terrains à Tchapitoulas.

Joseph Chauvin fut capitaine de la milice de la Louisian66.

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JOSEPH CHAUVIN,
SA PREMIÈRE FEMME ET LEURS ENFANTS

Hypolite Mercier, la première femme de Joseph Chauvin, arriva en Louisiane au début de la colonie, peut-être sur le Pélican en 1704. Au recensement nominal du Fort Louis de la Mobile, 1er août 1706, signé par de Bienville et de La Salle67, on lit: «Marie Mercier, fille». Marie-Hypolite épousa au Fort Louis le chirurgien Valentin Barreau68, dont un enfant, Jeanne-Marguerite, n. et b. au même endroit les 29 et 30 janvier 1708 («le parrein a esté Jean Le Sueur, fils de Me Le Sueur veufve de Mr Le Sueur et Marguerite Le Sueur soeur dudit parrein».) Le mariage de Joseph Chauvin et d'Hypolite Mercier, au Fort Louis, ca. 1708, donna trois fils, Joseph, Nicolas et Marie-Antoine, (qui suivront).

Hypolite Mercier fut marraine au Fort Louis, le 28 novembre 1707, de Jean-Baptiste Saucié, né la veille (Jean-Baptiste et Gabrielle Savary); la marraine signe; marraine d'un esclave entre le 16 mars et le mois de mai 1709; marraine d'Hyppolite, le 9 novembre 1710, (Simon Coussot, maître-pilote, et Marie Flein), dans l'acte la marraine est dite «fame de Mr de Leri»; marraine encore le 15 décembre 1715; et le 9 décembre 1716, de Françoise Hyppolite Baudin (Nicolas et Françoise Paillet); et une dernière fois marraine d'un esclave le 18 janvier 1718.

Entre cette date et le recensement du 24 novembre 1721, où elle ne paraît pas, elle se rendit en France où elle mourut avant le printemps de 1726. Des recherches en France n'ont pu découvrir son acte de sépulture, ni aucun document pour expliquer son départ de la Louisiane.

LES ENFANTS DE
JOSEPH CHAUVIN ET HYPOLITE MERCIER

II.1. Joseph, qui naquit le 5 octobre 1709, au Fort Louis et y fut baptisé le lendemain (parrain et marraine: Louis Chauvin, oncle de l'enfant, et Jeanne Burel, épouse de Claude Trépanier); il épousa à la Nouvelle-Orléans, contrat du notaire Nicolas Henry, 28 décembre 173769, Marie Faucon-Dumanoir, fille de Jean-Baptiste70 et de défunte Charlotte Le Jaloux; il fut tué, en service militaire, le 13 février 1738, aux Natchez71 dans une embuscade tendue par les Natchez. De ce mariage est né un fils posthume, Joseph Jean-Baptiste72 né entre le 21 février et le 22 octobre 1738.

Il signa «Delery» au contrat le 26 juin 1734, à la Nouvelle-Orléans, du second mariage de sa belle-mère, Françoise-Laurence Le Blanc avec Louis-René-François de Mane73

À la fin de 1734 ou au début de 1735, Joseph Chauvin reçut du gouverneur de Bienville le permis de la traite avec les Chactas74. Pour exploiter ce privilège il s'associa, le 15 février 1735, à son frère Antoine et à son cousin germain, Jacques Hubert Bellair75.

Un an plus tard, le 19 février 1736, devant le notaire Henry, les trois associés établirent les modalités à suivre, en cas d'une dissolution de leur association76. Immédiatement après s'être associés, le 8 mars 1735, Joseph et Antoine Chauvin et Jacques Hubert, empruntèrent du trésorier colonial de la marine, M. de la Pommeray, la somme de 1200 francs qu'ils promirent rembourser à leur retour du voyage aux Chactas77. Le même jour, Joseph Chauvin acheta de Jacques Hubert pour 200 francs comptant trois arpents de front sur le Mississipi (notaire Jean-Baptiste Garic)78.

Ce permis de traite à Joseph Chauvin ne plaisait pas outre mesure à Diron d'Artaguiette, alors à Mobile. Le 29 avril 1735, il écrivit au ministre Maurepas: «II est bon de vous Informer Monseigneur que nous Sommes ajourdhuy (sic) privés de nos meilleurs Retours qui Sont les peaux de Chevreuil, parce que la traitte qui S'en fait aux Chactas Et qui Est la plus considerable a Eté donnée à deux ou trois habitans de Nouvelle Orleans Ou Ils les transportent, Et negligent leurs habittations pour Suivre Ce Commerce qu'ils croyent plus avantageux»79.

Il revint à la charge le 8 mai 1737: «Les Srs De Lery Et Belaire, a qui M. De Bienville a fait accorder Ces traittes font a La Nouvelle Orleans, plus de Séjour qu'aux Chactas. Je mande à Mr de Bienville quil Convient quils Soient plus assidu au Chacta, ou ils deveroient Estre toujours»80.

Ce permis de traite apportait des devoirs correspondants à Joseph Chauvin. Ainsi il fut envoyé par de Bienville chasser les marchands Anglais qui voulaient s'introduire chez les Chactas; le 10 février 1736 de Bienville écrivit à Maurepas: «Je choisis douze hommes de confiance que j'envoyay par terre aux tchaktas sous la conduite du Sr Delery, jeune créole81 plein de valeur et de prudence qui est particulièrement intéressé à interrompre la traite des anglois qui ruinoit celle que je luy ay permis de faire dans la nation. Je luy donnay ordre de sonder de ma part la disposition des chefs a l'égard des anglois»82.

Chauvin devait aussi faire des rapports au gouverneur. Ce dernier écrivit à Maurepas le 17 juin 1737: «Jay reçu depuis quelques jours des lettres du Père Baudouin et du Sieur Delery que Jay envoyé aux Choktas le mois passé . . . Il n'y aura avec eux [les Choctaws en guerre contre les Chickasaws] seulement Le S.r Delery, Les deux frères et Les deux interprètes . . . Ils sont faits avec les Sauvages et ont aussi bonne jambe qu'Eux, alors ils se tireront d'affaire»83.

Le gouverneur se servait de Chauvin pour transmettre aux Choctaws les messages importants, pour surveiller certains alliés sauvages dont il n'était pas sûr,84 et pour l'envoyer en ambassade aux Choctaws85. Tout cela parce que le gouverneur appréciait hautement les qualités de Chauvin (aussi nommé Delery), comme nous le voyons dans une lettre à Maurepas, de la Nouvelle-Orléans, du 29 juin 1736:

« Le Sr Vander Hek laisserait en avançant une autre place de Lieutenant réformé pour laquelle je ne puis proposer un plus digne sujet que le Sr Delery, fils d'un ancien Capitaine de Milice. Il est vigoureux a de L'esprit et de la Valeur et Surtout une activité incroiable. Il a rendu nombre de Services depuis que je Suis dans la Colonie. Ce fut luy qui me proposa d'aller l'an passé chasser les Anglois et qui les chassa en effet des Villages Tchaktas où il va retourner pour une pareille Expédition. Dans la Campagne que Nous venons de faire, il a esté dans un mouvement perpétuel, étant tous Les jours a la découverte et en partis avec les Tchaktas, dont il Scait parfaittement La Langue Et dont il est fort aimé, Et il est a observer qu'il a Toujours fait à Ses dépens les longs et fréquents voyages qu'il a crû utiles au bien du service. Enfin c'est un Sujet tout à fait propre pour ce pays-cy et qui Sera Toujours fort utile à ceux qui y commanderont . . . Il a trente ans86 et est de jolie figure»87.

Chauvin reçut cette promotion, car il était déjà lieutenant réformé le 20 décembre 173788. Le 17 février 1736, devant le notaire Nicolas Henry, Joseph Chauvin avait cédé à sa cousine, Catherine Chauvin de la Frenière, douze arpents aux Colapissas, attenant au terrain de Nicolas Chauvin, père de la donataire; en retour il avait reçu de Jean-Paul Lesueur trois arpents de front sur le Mississippi, par la profondeur ordinaire, entre M. de Belestre et M. Bellair, à une lieue et demi au nord de la Nouvelle-Orléans89.

Au mois de janvier 1738, de Bienville envoya Joseph Chauvin reconnaître la route pour attaquer les Chickasaws par la rivière des Yazoos. La lettre commune du gouverneur et de Salmon à Maurepas, de la Nouvelle-Orléans, le 13 mars 1738, dit:

«M. de Bienville S'est déterminé le 16 Janvier der d'y envoyer [à la rivière des Yazoos] un détachement de 40 Soldats Commandés par Le S.r de (probablement DeLery) Membrede Capitaine avec ordre de monter aussy avant qu'il pourroit dans cette riviere et de reconnoisire Si elle est pratiquable dans les eaux basses, II avoit avec luy le S.r delery lieutenant qui avoit ordre avec le S.r Saucier dessinateur et quelques Sauvages d'aller du haut de cette riviere par terre Jusqu'à un ruisseau qui est environ a moitié Chemin et de faire son rapport, tant de la distance du trajet que des difficultés qu'ils auroient rencontré Sur cette route, maheureusement (sic) le S.r De Lery qui estoit le seul de ce détachement Capable d'entreprendre ce voyage a été tué de trois Coups de fusils dans une embuscade par des Sauvages qu'on Soupçonne estre Natches, lorsqu'il revenoit Seul d' une Chasse que party de ce détachement etoit allé faire aux environs du fort des Natches»90. C'était le 13 février 1738.

Un mémoire de Bienville du 29 mai 173891 nous apprend que des Arkansas avaient fait prisonniers deux Natchez qui ont été amenés au village des Arkansas. «Un de ces hommes était le Chef du party qui a tué le Sr de Léry».

Le 26 mars 1738, par acte du notaire Henry, la veuve de Chauvin, autorisée par son père et curateur, et Antoine Chauvin Desislets, son beaufrère, formèrent une association de traite. Elle fournira ce qui lui revient de la société de son mari avec Desislets et Hubert Bellair et elle héritera un quart des profits92.

La veuve de Chauvin, Marie Faucon-Dumanoir, épousa (contrat Nicolas Henry, 14 mars 1739, à la Nouvelle-Orléans)93 Pierre-Benoît Payen, chevalier de Chavoy de Noyan, adjutant au Fort Condé, natif de Darille, évêché de Paris, et fils de défunt Jacques Payen, lieutenant dans la marine, et de Jeanne-Catherine Lemoyne. Pierre-Benoît Payen fit la campagne de 1739 contre les Chickasaws94.

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II.2. Le deuxième fils de Joseph Chauvin et d'Hypolite Mercier: Nicolas naquit vers 1711, au Fort Louis de la Mobile; épousa le 28 mai 1740 (contrat du 22 mai)95, à Carlstein dans «Little Red Church»96 Louise d'Arensbourg, fille du commandant Karl Friedrich d'Arensbourg97 et de Marguerite Metzerine (registres maintenant aux archives de l'archidiocèse de la Nouvelle-Orléans). Le Père Prosper bénit le mariage. Nicolas Chauvin-Boisclair mourut avant le mois de mars 1775.

Il ajouta «Boisclair» à son nom et signa indifféremment «De Lery Boisclair» (second mariage de sa belle-mère, 26 juin 1734), ou «Chauvin Boisclair» (20 août 1734, règlement de comptes), ou «Boisclaire» (28 décembre 1737, mariage de son frère Joseph), ou enfin «Nicolas Chauvin de Léry de Bois Claire» (7 avril 1739).

Au mois de juin 1737, il était en voyage de traite chez les Chactas avec ses deux frères, mais il était de retour à la Nouvelle-Orléans le 28 décembre 1737 quand il signa au contrat de mariage de son frère Joseph. Au même endroit le 24 février 1738 il signa l'inventaire de la succession de ce même frère. Le 1er mars il approuva l'échange de terrain fait par Joseph entre 1724 et 1732 avec leur oncle, Nicolas Chauvin de la Frenière.

Devant partir pour la campagne de 1739 contre les Chickasaws, il engagea, le 7 avril 1739, pour un an, Jacques Dureau et sa femme, Jeanne Mahon, pour sa plantation près de Cannes Bruslées, sise entre celles des Sieurs Demouy et Verret: Dureau veillera aux récoltes, aux nègres, au bétail et aux volailles; de plus il devra ériger sur les plans fournis un hangar et deux cuves pour indigos***; en cas d'accident, il devra avertir Demouy et Verret98 (notaire Nicolas Henry). Le même jour, devant le même notaire, le «Sieur Nicolas Chauvin de Léry de Bois Claire» fit un testament nuncupatif99.

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*** Commentaires supplémentaires au texte original du Me Monty par Keith Lorando, Nouveau Mexique, USA:
autour des années 1730 jusqu'à la fin 1790, un des principaux pôle d'attraction économique de la Louisiane tournait autour du commerce de l'indigo. En fait, l'économie du sud de la Louisiane était principalement assise sur le commerce de l'indigo, du sucre et du tabac. Le paragraphe précédent réfère à l'indigo et informe que les Chauvin en hommes d'affaires avertis s'étaient lancés dans la fabrication de l'indigo. J'ajoute, en passant, que le commerce de l'indigo s'est effondré en Louisiane, vers la fin des années 1790. Les fermiers de la région venaient de découvrir que le coton agricole était plus, économiquement parlant, profitable que l'indigo industriel. Je ne sais pas comment ceci a pu affecter nos Chauvin.

Nicolas Chauvin Boisclair fut nommé curateur des enfants mineurs de son père et de sa deuxième femme, Françoise Laurence Le Blanc; il demanda le 3 octobre 1744 au CSL une reddition de comptes par sa belle-mère; le CSL ordonna une reddition dans les quinze jours100; et le 7 décembre une reddition devant un arbitre, avant d'être envoyée au Procureur-général101. Entre temps le curateur avait demandé la récusation de Nicolas de la Frenière, Jacques de Fazende, Louis-Césaire Le Bretton et François Fleuriau, à cause de leurs liens de parenté. Ce qui fut accordé102. Le 10 juillet 1745, nouvelle requête du curateur pour une reddition de comptes par sa belle-mère, tutrice de ses enfants103.

Le lundi de Pâques, 3 avril 1747, le curateur demanda au CSL la permission de donner un bail de onze nègres, qui étaient le bien des mineurs. Il est intéressant de lire de quelle manière on disposait de ces «pièces d'Inde», comme on les nommait. Le même jour le CSL référa l'affaire au Procureur-général, qui établit que les esclaves seraient loués pour trois ans aux conditions habituelles. Le lendemain, au roulement du tambour, avis public est publié et inscrit à la porte du Conseil, et à la porte de l'église, après la grand'messe, que le 5 avril, à neuf heures du matin, le bail de ces nègres sera crié et adjugé au plus offrant. Le sieur Dubois les obtint pour 930 livres, payables tous les six mois, plus les frais. Dubois devra nourrir, loger et faire soigner les noirs, si malades; il ne pourra les sous-louer et sera responsable de tous les accidents aux nègres, le bailleur n'étant responsable que de la mort naturelle des 104 esclaves.

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En 1747, les frères Layssard actionnèrent Chauvin de Boisclair au sujet de perte de fèves; le jugement du CSL en novembre 1747 fut que la perte sera portée également par les deux parties105.

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Le 3 février 1748, les deux fils survivants, Nicolas et Antoine, du premier mariage de Joseph Chauvin, père, et les trois enfants de son second mariage demandèrent au CSL de décréter que la veuve de Joseph Chauvin, fils, ne peut jouir de l'usufruit des immeubles de la succession de Joseph Chauvin, père, parce que son mari avait acquis ses droits avant son mariage et qu'elle n'avait pas contribué à leur acquisition106. Ces immeubles comprenaient deux emplacements à la Nouvelle-Orléans, une plantation aux Chapitoulas et une autre plantation sur la rive droite du Mississippi. Le jugement du CSL du 9 mars 1748 établit que les immeubles reviennent aux demandeurs et que la veuve de Joseph, fils, n'a aucun droit d'usufruit107.

Le 6 décembre 1749, les mêmes cinq enfants de Joseph Chauvin, père, demandèrent au CSL la partition des immeubles, surtout en vue de partager les taxes de levée et de routes108.

Le 27 mai 1762, il était officier des garde-côtes, quand il signa avec sa femme au contrat de mariage de son cousin Louis Chauvin de Beaulieu avec Marguerite Hazeur.

Il parut et signa à deux assemblées de famille, le 4 octobre 1763: la première, des parents des mineurs de Louis Césaire Le Bretton et de Marguerite Chauvin de la Frenière; et la seconde, des parents des mineurs de Louis-Charles Duhomméel et de Catherine Chauvin de la Frenière. Dans ces actes, Chauvin Boisclair est intitulé capitaine des garde-côtes et «premier cousin» des mineurs. En réalité les mineurs étaient ses cousins issus de germains109.

Nicolas Chauvin Boisclair mourut avant le mois de mars 1770, car le 2 mars de cette année Salomon Malline porta une action, devant le juge Trudeau, contre Dame Louise Darensbourg, veuve de Boisclair, pour sommes dues selon un billet signé par le défunt pour 764 livres. Ce procès semble avoir été réglé à l'amiable le 22 décembre 1770110.

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Louise Darensbourg avait été marraine le 12 janvier 1745, à Little Red Church, de sa nièce, Louise-Marguerite de la Chaise, née le 8 du mariage de Jacques de la Chaise et de Marguerite Darensbourg. Le curé, le Père Pierre, baptisa l'enfant.

La veuve Louise Darensbourg donna une obligation à Andres Testa le 21 juillet 1771, devant le notaire Jean-Baptiste Garic111. Et le 15 avril 1773, elle demanda une copie des documents dans une action portée par son défunt père112. On la trouve le 10 mars 1780 dans la liste des créanciers de la succession d'Alexandre Chauvin de la Frenière, son cousin-germain par alliance113.

Le recensement de la Nouvelle-Orléans en 1805 note: «la veuve Boisclair, 78 rue de Bourbon»114.
Nous avons fait une recherche, dans Google Map, sur l'adresse de la veuve Boisclair. Tout indique qu'il n'y a plus de maison à cet endroit. En fait, elle devait être quelque part au milieu de Canal Street.

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XXXIV-155, continuation

II. Joseph Chauvin

The second son of Pierre Chauvin to establish himself in Louisiana during the 18th century was Joseph. He quickly took the nickname of "de Léry", and his sons went one step further and called themselves Chauvin de Léry de Boisclair and Chauvin de Léry des Islets.

Joseph Chauvin was baptized in Montréal on April 14, 1674. His first marriage, in Fort Louis de la Mobile around 1708, was to Hypolite Mercier, widow of Valentin Barreau; his second marriage was to Françoise Le Blanc38 (a native of Saint Laurent, bishopric of Saint-Malo, France, and daughter of the deceased Henry LeBlanc and Servane Lemarié) in New Orleans on May 27, 172639 (contract of Michel Rossard, notary, on the same day). Joseph died and was buried on August 19 and 20, 1732, in New Orleans, "living in Tchoupitoulas"40.

Joseph Chauvin participated in the campaign of the Hudson Bay with his brother Jacques, and was with him in Rochefort in May and August, 1699; in Fort Maurepas de Biloxi in 1700; and in Fort Louis de la Mobile, in 1706.

On February 24, 1708, in Fort Louis, interrogated by Diron d' Artaguiette in the inquiry about Bienville, he declared he was 33 years old. He signed his testimony41. He was a merchant in Fort Louis, probably with his brother Jacques, at the time of baptism of his elder son on October 6, 1709.

In 1716, Joseph Chauvin de Léry and his brothers, Nicolas Chauvin de la Frenière and Louis Chauvin de Beaulieu42, joined Louis Juchereau de Saint Denis for a commercial trip with the Spanish from Mexico. We can read the narrative of this journey in the article about Louis Juchereau de Saint Denis published in "Mémoires" of the SGCF, XXVIII 163sq.***. The expedition left Fort Louis on the 1st or 2nd of October 1716, passed by Natchitoches on the Rouge River, then by Assinaïs, and at last arrived at the Rio Grande in April 1717. Their goods were confiscated. Saint-Denis was taken prisoner in Mexico City and the other Canadians took refuge in the church of the mission of San Bernardo. With the assistance and the complicity of the monks, the Canadians at San Bernardo were able to escape at night on September 1st, 1717 and arrived at Dauphine Island on October 26th, 1717.

*** here is the beginning of the history of Juchereau
Here is a Canadian who spent his adult life far from Canada and who had a big influence on the history of Louisiana and Texas during the first half of the eighteenth century. He was called Louis Juchereau, baptized in Quebec on September 17th, 1676, son of Nicolas Juchereau, Lord of Beauport, and Marie-Thérèse Giffard. He was a grandson of Jean Juchereau, Lord of Maur and Marie Langlois, who come to Canada in 1634. Early in life he added "of Saint-Denis" to his surname.
As almost all the documents, since the end of the seventeenth century, call him Saint-Denis, and since he himself signed "Saint-Denis", I shall so name him "Saint Denis" during this article.

Jacques and Nicolas wrote a report of the expedition on June 30, 171843. On January 16, 1718, in Fort Louis, Jacques Chauvin is the godfather of a slave belonging to François Carrière, husband of Françoise-Marie Jallot. In March 1719, Joseph Chauvin asked the Superior Council of Louisiana for a concession of six "arpents" (an "arpent" is a French square land measure of 197 X 197 feet) in front of the Mississipi shore, in Tcahpitoulas, three "lieues" (1 lieue is approximately 4 km) upstream from New Orleans. At the same time, his brothers Nicolas and Louis and a nephew. Pierre Chauvin, asked for similar concessions. All were granted by the Superior Council of Louisiana44.

The three Chauvin brothers then came and established residence on their concessions, which they quickly developed. The State of Louisiana said in 172045: "from the 40 concessions, only two are capable to produce harvest this year; one belongs to Sieur Lery who, in March, has already sowed 2 barrels of rice". The State of Louisiana said in 172446: "As for the concessions established around New Orleans, the ones of Chapitoulas belonging to Sieur Léry, La Frenière and Beaulieu, brothers, all Canadians, are the most advanced and promise a happy future. We can praise these sirs because they were the first ones to give the good example, and they deserve a special mention for the services they gave to the colony". The November 24, 1721 census of New Orleans neighborhood47, made by Diron d'Artaguitte, showed that Joseph de Léry, established in the village of Chapitoulas, had 3 children, a French domestic, 33 black slaves, 4 indian slaves, 30 horned animals and 2 horses46. The November 24, 1721 census included New Orleans, Gentilly, le Petit Désert (the Small Desert), Chapitoulas, les Cannes Bruslées (Burnt Sugar Canes or The Canes belonging to Mr. Bruslées) and English Turn.

On March 10, 1724, Mr. Pierre Céard, director of the Sainte Renne concession, lodged a complaint with the Superior Council of Louisiana against the 3 Chauvin brothers and against Claude-Joseph Dubreuil de Villars48 alleging that his lands were flooded as a result of the actions of the defendants. Five days later, the Superior Council of Louisiana ordered royal engineer Chauville and Captain Ignace-François Boutin to measure the lands in this affair and to determine the cause of the flooding of the Sainte-Renne concession. Both engineers made reports on the same day saying the cause was not from the normal flow of waters, but were due to the obstruction of a bayou between the lands of Louis Chauvin and Nicolas Chauvin, and in the opening of a ditch by Nicolas to flow his waters into the river. After the report of Mr. Céard on March 19th and Nicolas's answer on the 21st, the decree of the Superior Council of Louisiana was that the blocked bayou must be opened again and that the three Chauvin brothers and Dubreuil had to build a levee along the Sainte-Renne concession.

On March 23rd, all the parties in the dispute asked for adjustments to the borders of their lands. The Superior Council of Louisiana asked the engineer Broutin to make them, with very explicit conditions to protect the rights of a concession of six acres, with rights of way and landings formerly made for Pierre Chauvin49, nephew of three Chauvin brothers, "who has never appeared in this colony". The decree of the Superior Council of Louisiana was amended on April 3rd to add: "because of the current floods, the three Chauvins and Dubreuil would have to give up to Céard, for one year, twenty acres ready for seeds and adjacent to the Ste-Renne concession"50.

On August 17th, 1724, the Chauvin brothers asked for and obtained from the Superior Council of Louisiana a loan of 10,000 pounds, refundable in boards within the next six months51. Mr. Pauger, chief engineer of the colony, signed a contract on September 22nd, 1724, with Joseph, Nicolas and Louis Chauvin, for beams and necessary boards for the fortifications of La Balize52 and for the buildings that needed to be finished in New Orleans53.

Between August 1724 and the same month of 1732, Joseph and Nicolas Chauvin exchanged some land between them: Joseph obtained from Nicolas eight "arpents" frontally on the Mississippi by forty deep "arpents", in the concession of Bienville in New Orleans. These eight "arpents" had been a pure donation from Bienville to Marguerite Messier, widow of Pierre Lesueur. She had given them to her son-in-law, Nicolas Chauvin54.

Joseph Chauvin, inhabitant of Chapitoulas, on August 20, 1725, asked permission from the Superior Council of Louisiana to get 474 "francs" (french money) from Baron d'Hombourg, which were in the hands of the adviser Bruslé, for 300 boards supplied by Chauvin to the baron. The Superior Council of Louisiana granted him 450 francs55.

On September 10, 1725, he asked from Mr. Drüex, in front of the Superior Council of Louisiana, a sum of 2,133 "francs", as well as a borrowed and not yet put back horse56. After becoming a widower, Joseph Chauvin wanted to settle the succession of his wife before taking a second wife. So on April 9th, 1726, he was named guardian, by the Superior Council of Louisiana, and Mr. Rivart was named surrogate guardian, of the minors of Hypolite Mercier, Joseph's first wife57.

Although the three Chauvin brothers of Tchapitoulas were interested in the wood trade, it seems that the sawmill was the exclusive property of Joseph Chauvin. So on August 31st, 1729, Joseph made a contract with Joseph Blanpain, whereby Blanpain was obliged to build a sawmill and to finish it before Christmas of 1729. On August 12, 1730, Joseph Chauvin complained to the Superior Council of Louisiana that the mill was very defective, and asked for an inspector to make report in front of the Superior Council of Louisiana58. The affair was referred to arbitrators because, on October 24 of the same year, Joseph Chauvin asked the Superior Council of Louisiana to appoint Mr. Gonichon to replace Ignace-François Broutin, who had withdrawn as arbitrate59. We also see that after Joseph Chauvin's death his widow, on March 10th, 1736, declared to the Registration Office that a sawmill, which she had inherited during the sharing between herself and her children, was completely burned two months prior by Indians60.

Besides their wood trade, the Chauvin brothers were interested in tobacco growing. Because of their large investments made to build sheds to house equipment to smoke the tobacco, and to buy the large number of necessary slaves for this business, they wanted to make sure of a certain price for a definite period of time. They then asked the East India Company to make a commitment to not lower the prices for ten years; to pay for their tobacco with "manottes"***, which was the equivalent of eight cents per pound in cash in the colony, or another equivalent of seven cents per pound by bills of exchange from France; and finally, for ten cents a pound in payment for the debts due to the former administration61.

*** Comments added to Mr. Monty's original text by Keith Lorando, New Mexico, USA:
"I think I may have solved the riddle of the word "Manottes" in the Joseph Chauvin portion of the Chauvin booklet. After exhausting every avenue I know of to determine whether or not the word described some kind of coin, I have determined that there was no coinage or other form of currency by the name of "Manottes" anywhere in the world in the 18th Century. However, it does appear that pigeons (i.e., "Manotte" or "Manottes") were highly valued by the French Creole in the 1700s. The reason for this, according to historians at the U.S. National Park Service, was because "...Pigeonniers [and their nests of pigeons] denoted wealth among the rural French Creole, as in France only landowners had the right to have pigeons under the [French] Old Regime". In addition, "The rural French Creole building tradition is also known for the use of pigeonniers to ornament the plantation. Domestic pigeons had value not only as a delicacy but as a source of fertilizer. However, as noted by Louisiana plantation specialist Barbara Bacot, it was less a taste for squab than for status that exalted the pigeonnier. Bacot, in Louisiana Buildings, 1720-1940, notes that in France only landowners had the right to keep pigeons under the Old Regime, and some of the landed gentry chose to frame their houses with pairs of dovecotes. In Louisiana, pigeonniers in the form of monumental towers set near the main house continued as a fashion well into the 19th century". The Chauvin brothers, who owned large plantations, would have wanted pigeons on their property to show they were indeed quite wealthy. So it does appear the Chauvins accepted "nests of pigeons" or "Manottes" as one of the forms of payment for their tobacco products.

For their tobacco business, the three Chauvin brothers bought, in cash, the blacks slaves promised to the Company by the Jesuit Father Nicolas-Ignace de Beaubois; and after that, they made a commitment to lend to the Jesuits these blacks for the construction of the levee on the concession of the Jesuits. We learn this in a common letter of November 2, 1727 from Governor Périer and the Board of Directors of the East India Company62. On March 25th, 1729, these same people wrote that they had refused a part of Joseph Chauvin's tobacco because there were many holes in leaves caused by the mist and the frequent rains of the last year63.

On November 8, 1729, in front of the Superior Council of Louisiana, a certain Rebout demanded from Joseph Chauvin 240 "francs" for eight months of service, less however 40 "francs" for two barrels of rice and two francs for a pair of clogs64.

Regarding those who had property in New Orleans65 in 1732, "Sr Deleri" owned locations numbers 11 and 21. This was in addition to lands owned in Tchapitoulas.

Joseph Chauvin was a Captain in the Militia of the Louisiana66.

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JOSEPH CHAUVIN,
HIS WIFE AND THEIR CHILDREN

Hypolite Mercier, the first wife of Joseph Chauvin, arrived in Louisiana at the beginning of the colony, maybe on the ship Pélican, in 1704. In the nominal census of Fort Louis de la Mobile on August 1st, 1706, signed by Bienville and by La Salle67, we read: "Marie Mercier, girl". Marie-Hypolite married in Fort Louis the surgeon Valentin Barreau68, who had a child, Jeanne-Marguerite, born and baptized at that same place on January 29 and 30, 1708. The marriage of Joseph Chauvin and Hypolite Mercier in Fort Louis in 1708 brought three sons, Joseph, Nicolas and Marie-Antoine (explanations about them to come later).

Hypolite Mercier was the godmother in Fort Louis, on November 28, 1707, of Jean-Baptiste Saucié, who had been born the day before (son of Jean-Baptiste and Gabrielle Savary)---she signed the baptism record; godmother of a slave between March 16th and May 1709; godmother of Hyppolite Coussot, on November 9, 1710 (son of Simon Coussot, master-pilot, and Marie Flein)---in the baptism record the godmother is said to be "wife of Mr de Leri "; godmother again on December 15, 1715; on December 9, 1716, godmother of Françoise Hyppolite Baudin (daughter of Nicolas and Françoise Paillet); and lastly, godmother of a slave on January 18th, 1718.

Between this last date and the census of November 24, 1721, where she does not appear, she went to France, where she died before the spring of 1726. Searches in France failed to discover her burial nor any other documents that explained her departure from Louisiana.

THE CHILDREN OF
JOSEPH CHAUVIN AND HYPOLITE MERCIER

II.1. Joseph, born on October 5, 1709, in Fort Louis and baptised the day after (Godfather: Louis Chauvin, uncle of the child; Godmother: Jeanne Burel, married to Claude Trépanier); he married in New Orleans, per notary contract signed by Nicolas Henry dated December 28, 173769, Marie Faucon-Dumanoir, daughter of Jean-Baptiste70 and the deceased Charlotte Le Jaloux; he was killed in military service, on February 13, 1738, in Natchez71, in an ambush by the Natchez Indians. Of this marriage was born a posthumous son, Joseph Jean-Baptiste72 who was born between February 21 and October 22, 1738.

He signed "Delery" on June 26, 1734, the wedding contract in New Orleans of his mother-in-law, Françoise-Laurence Leblanc, to Louis-René-François de Mane73.

At the end of 1734 or the beginning of 1735, Joseph Chauvin received from the governor of Bienville the license to "fur trade" with Chactas74. In order to run this business he joined, on February 15, 1735, with his brother Antoine and his first cousin Jacques Hubert Bellair75.

One year later, on February 19, 1736, in front of the notary Henry, the three partners established the modalities to be followed in case of dissolution of their association76. Immediately after their association, on March 8, 1735, Joseph and Antoine Chauvin and Jacques Hubert borrowed from the colonial treasurer of the navy, Mr. de la Pommeray, a sum of 1200 francs that they promised to pay off on their return from their journey to Chactas77. On the same day, Joseph Chauvin bought from Jacques Hubert, for 200 francs cash, three acres of land that fronted the Mississippi (notary Jean-Baptiste Garic)78.

This license of "fur trade" to Joseph Chauvin did not please Diron d' Artaguiette, then living in Mobile. On April 29, 1735, he wrote to Minister Maurepas: "It is good to informe you, Lord, that we are today deprived of our best returns, which are the skins of the deers, because of this "fur trade" license made with the Chactas which is most considerable and was given to two or three habitants of New Orleans who follow the Chactas and neglect their own houses because they think it is more advantagous"79.

Later, on May 8, 1737 Diron d'Artaguiette complained again but differently: "De Lery and Belaire, who were, per Mr. De Bienville, granted, are more often in New Orleans than with the Chactas. I ask Mr. De Bienville to tell them to spend more time with the Chactas, a place where they should always be"80.

This license of "fur trade" brought corresponding duties to Joseph Chauvin. So he was sent by De Bienville to chase away the English traders who wanted to get with the Chactas; on February 10, 1736, De Bienville wrote to Maurepas: "I chose twelve trustworthy men and I sent them by ground to the tchaktas territory under the direction of Sir Delery, young créole81 full of value and caution who is particularly interested to interrupt the trade of the English which will ruin the one that I allowed him to make with this nation. Also, I gave him the order to measure the degree of loyalty of their leaders towards the English"82.

Chauvin also had to make reports to the governor. De Bienville wrote to Maurepas on June 17, 1737: "Since a few days, I received letters from Father Baudouin and Sir Delery, those I sent to the Choktas last month . . . / . . . there will be with them [Choctaw, who were at war with the Chickasaws] only Sir Delery, the 2 brothers and the 2 interpreters . . . / . . . they are built strong like the indians and have very good legs, so they will be able to get out of trouble"83.

The governor used Chauvin to transmit to the Choctaw important messages to watch certain Indian allies of whom he was not sure84, and to send him as ambassador to the Choctaws85. All this because the governor highly appreciated Chauvin's qualities also named Delery, as we see in a letter to Maurepas, from New Orleans, on June 29, 1736:

"If Sir Vander Hek would like to create another lieutenant's place, for which I may not propose more deserving one subject than Sir Delery, son of a former Captain of Militia. He is strong, has some spirit and great value and especially has an incredible capacity for activity. He has rendered a number of services since I arrived in the Colony. He is the man who suggested to me, last year, to chase away the English and who indeed chased them away from the Tchaktas villages where he is going to return for a similar expedition. In the Campaign we have just completed, he has been in a perpetual motion, being every day after the discovery of something and also with Tchaktas, of which he perfectly knows the language and he is very loved by those peoples; also he makes long and numerous voyages (trips), paid by himself, in order to observe the situation. Finally he is a a subject who is totally suited for this country and he will always be very useful for those who will command him. . . . He is thirty years old86 and has an attractive, pretty face"87.

Chauvin received this promotion on December 20, 1737, because it was already a reformed lieutenant position88. On February 17, 1736, in front of the notary Nicolas Henry, Joseph Chauvin gave over to his cousin, Catherine Chauvin de la Frenière, twelve arpents of land in Colapissas, adjacent to Nicolas Chauvin's land, father of the donee; in return he received from Jean-Paul Lesueur three arpents of land that fronted the Mississippi, by regular depth, between Mr. de Belestre and Mr. Bellair, one and a half lieues north of New Orleans89

During the month of January 1738, De Bienville sent Joseph Chauvin to be a spy on the road to the Chickasaws, in order to attack them as they passed the Yazoos river. The letter from the Governor and de Salmon to Maurepas, from New Orleans, on March 13, 1738, says:

"Mr. de Bienville decided on January 16, to send (through the Yazoos river) a military group of 40 soldiers commanded by Sir (probably DeLery), Captain, with the order to go as far as they can on this river and to evaluate if the river was navigable under low water conditions. If the river was un-navigable, Sir DeLery, Sir Saucier, surveyor, and some Indians had orders to go farther by land up to a stream which was about half way, and make a report regarding the distance and the difficulties they encountered. During this trip, Sir DeLery, who was the only one of this detachment capable of making this trip, was unfortunately killed by 3 rifle shots in an ambush made by Indians we suspect to be Natches"90. This was on February 13, 1738.

A memoir from de Bienville, dated May 29, 173891 shows that the Arkansas captured 2 Natchez Indians who were brought to the Arkansas village. "One of them was the Chief of the group who killed Sir De Léry".

On March 26, 1738, by act of the notary Henry, the widow of Chauvin, authorized by his father and guardian, and Antoine Chauvin Desislets, his brother in law, formed an association of fur traders. It would combine his company assets with those of Desislets and Hubert Bellair and she would inherit a quarter of the profits92.

The widow of Chauvin, Marie Faucon-Dumanoir, married (contract Nicolas Henry, March 14, 1739, New Orleans)93 Pierre-Benoît Payen, knight of Chavoy de Noyan (in France), assisting officer in Fort Condé, born in Darille, bishopric of Paris, and and son of late Jacques Payen, Lieutenant in the Marines, and Jeanne-Catherine Lemoyne. Pierre-Benoît Payen campaigned in 1739 against the Chickasaws94.

II.2. The second son of Joseph Chauvin and Hypolite Mercier: Nicolas; Born around 1711 in Fort Louis de la Mobile; married on May 28, 1740 (May 22nd contract)95, in Carlstein at the "Little Red Church"96 to Louise d'Arensbourg, daughter of Major Karl Friedrich d'Arensbourg97 and Marguerite Metzerine (registers are now in the archives of the Archbishop of New Orleans). Father Prosper blessed the marriage. Nicolas Chauvin-Boisclair died before March 1775.

He added "Boisclair" to his name and signed his name interchangeably as "De Lery Boisclair" (second marriage of his mother-in-law, on June 26, 1734), or "Chauvin Boisclair" (in August 20, 1734, settling of accounts), or "Boisclaire" (in December 28, 1737, marriage of his brother Joseph), or finally "Nicolas Chauvin de Léry de Bois Claire" (on April 7th, 1739).

In June 1737, Nicolas went on a fur trading expedition to Chactas with his two brothers, but he was back in New Orleans on December 28, 1737 when he signed for the marriage contract of his brother Joseph. In the same place on February 24, 1738, he signed the inventory of the succession of this same brother. On March 1st he approved the exchange of land made by Joseph between 1724 and 1732 with their uncle, Nicolas Chauvin de la Frenière.

Being obliged to leave for the campaign of 1739 against the Chickasaws, he hired, on April 7, 1739, for one year, Jacques Dureau and Jacques' wife, Jeanne Mahon, to oversee his plantation near Cannes Bruslées, located between those of Mr. Demouy and Mr. Verret. Dureau was hired to watch the harvests, the Negros, the cattle and the poultry; furthermore he had to set up, from supplied plans, a shed and two tanks for "indigo"***. In the event of an accident, he was told to warn Demouy and Verret98 (notary Nicolas Henry). The same day, in front of the same notary, "Mr. Nicolas Chauvin de Léry de Bois Claire" made a nuncupative will99.

*** Comments added to the Mister Monty's original text by Keith Lorando, New Mexico, USA
from about 1730 until the late 1790s, one of the main staples of the Louisiana economy was the indigo trade. In fact, the economy of southern Louisiana was based primarily on the trade of indigo, sugar, and tobacco. So it appears the Chauvins, being the astute businessmen they seem to have been, got into the indigo-manufacturing business, which is what this paragraph is referring to. As an aside, the indigo trade in Louisiana collapsed in the late 1790s when farmers discovered that farming cotton was more profitable than manufacturing indigo. I don’t know how this affected the Chauvins.

Nicolas Chauvin Boisclair was named as guardian of the minors of his father and his father's second wife, Françoise Laurence Le Blanc; on October 3, 1744 he asked the Superior Council of Louisiana for a rendering of accounts by his mother-in-law; the Superior Council of Louisiana ordered a surrender in the next 15 days100; and on December 7 a surrender was made in front of a referee, before being sent to the Public Prosecutor101. During this time, the trustee had asked for challenges from Nicolas de la Frenière, Jacques de Fazende, Louis-Césaire Le Bretton and François Fleuriau, because of their family relationships. They submitted those challenges102. On July 10, 1745, new request was submitted by the trustee for a rendering of accounts by his mother-in-law, guardian of her children103.

On Easter Monday of April 3, 1747, the guardian asked the Superior Council of Louisiana for the permission to sell a lease of eleven Negros who belonged to the minors. It is interesting to read how, at that time, they where managing those "India pieces", as they were named in French documents. The same day the Superior Council of Louisiana referred the case to Prosecutor-General, who directed that the slaves would be rented for three years on the usual conditions. The next day, under drum roll, a public notice was published and registered on the door of the Council and on the door of the church, after the high mass, that "April 5, at nine o'clock in the morning, lease of these Negros will be sold and awarded to the highest bidder". Mr. Dubois obtained them for 930 pounds, payable every six months, plus expenses. Dubois was required to nourish, provide accomodation, and look after them if they got sick; he did not have the permission to sublease them, and was responsible for all accidents to the Negros, the lessor being responsible only for the natural death of104 slaves.

In 1747, the brother Layssard sued Chauvin de Boisclair over the loss of beans; the sentence of the Superior Council of Louisiana in November, 1747 was that the loss would be shared by both parties105.

On February 3, 1748, both surviving sons, Nicolas and Antoine, of their father Joseph Chauvin's first marriage, and three children from his second marriage, asked the Superior Council of Louisiana to decree that the widow of Joseph Chauvin, son, cannot enjoy the use of the buildings of Joseph Chauvin's succession, father, because her husband had acquired his rights before his marriage and because she had not contributed to their acquisition106. These buildings included two locations in New Orleans, a plantation in Chapitoulas and another plantation on the right bank of the Mississippi River. The judgment of the Superior Council of Louisiana of March 9, 1748 established that the buildings were to return to the applicants and that the widow of Joseph, son, had no right of use107.

On December 6, 1749, the same five children of Joseph Chauvin, father, asked the Superior Council of Louisiana for the partition of buildings, mainly in order to share the taxes of levee and roads108.

On May 27, 1762, he was an officer of the Coast Guard when he signed, with his wife, for the marriage contract of his cousin Louis Chauvin de Beaulieu to Marguerite Hazeur.

He appeared and signed documents at two family meetings on October 4, 1763: the first one, for the parents of the minors of Louis Césaire Le Bretton and Marguerite Chauvin de la Frenière; and the second one, for the parents of the minors of Louis-Charles Duhomméel and Catherine Chauvin de la Frenière. In these acts, Chauvin Boisclair is titled as a Captain of the Coast Guard and "first cousin" of the minors. In reality he was second cousin of the minors109.

Nicolas Chauvin Boisclair died before March 1770, because on March 2nd of that year Salomon Malline brought an action in front of Judge Trudeau against Lady Louise Darensbourg, widow of Boisclair, for sums owed according to a bill signed by the deceased for 764 pounds. This trial seems to have been settled out of court on December 22, 1770110.

Louise Darensbourg was a godmother on January 12, 1745, in the Little Red Church of her niece, Louise-Marguerite de la Chaise, born on January 8th from the marriage of Jacques de la Chaise and Marguerite Darensbourg. The priest, Father Pierre, baptized the child

The widow Louise Darensbourg posted a bond to Andres Testa on July 21, 1771, in front of the notary Jean-Baptiste Garic111. And on April 15, 1773, she asked for a copy of documents from an action completed by her deceased father112 We find her on March 10, 1780 in the list of the creditors of the succession of Alexandre Chauvin de la Frenière, her first cousin by marriage113.

On the 1805 New Orleans census, we note: "Boiclair's widow, 78 Bourbon Street"114.
We made a search, in Google Map, in order to find the address of the Boisclair's widow. It looks like there is no house anymore in this place. In fact, the house was maybe somewhere in the middle of Canal Street.

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Les Chapitoulas en 1726

Image HT0004 - - Source:http://cltr.blogspot.ca/2008/02/anciennes-cartes-gographiques.html cherchez item: 1726-BSHM Plan des Chapitoulas (Dumont de Montigny) (visité 14 décembre 2015).

Plan des Chapitoulas en 1726

Ce plan de l'endroit prend toute son importance car il laisse entrevoir la dimension des propriété et quelques informations sur les activités commerciales des frères Chauvin.

En haut de la carte, à gauche du chiffre 1, on y lit "Ciprière aux fre. Chauvin". "le-dictionnaire.com" définit ciprière de la manière suivante: (géographie) marécage de Louisiane où poussent des cipres. Et le mot cipre : (botanique) cyprès chauve courant dans les marais de Louisiane.

Le cyprès-chauve est un conifère qui se développe naturellement dans les marécages de la Louisiane. De haute stature, avec port pyramidal, le cyprès chauve a tendance à s'arrondir en prenant de l'âge. Le tronc est large (peut atteindre 2 m de diamètre) et est recouvert d'une écorce brune, voire rougeâtre, qui s'écaille en formant de longues bandes épaisses. Jeune, ses branches se dressent sur le tronc. Plus vieux, elles s'étalent pour offrir de l'ampleur à l'arbre, qui atteint entre 10 et 15 mètres de large. Son bois, très dur et imputrescible, résiste aux insectes comme les termites. L'arbre est utilisé en Louisiane dans l'industrie de la menuiserie et du bois de construction. Son écorce devient des déchets des scieries sert de paillage au jardin. Étant donné que les Chauvin possédaient une scierie, il y a fort à parier qu'ils récoltaient les arbres de cette ciprière.

Sous le chiffre 2, on y lit "Les Trois habitations des Sieurs Chauvin Frères" avec annotation, plus bas, sur l'endroit où habite le frère de la fresnière, le frère Beaulieu et le frère De Léry.

Au sujet des trois frères Chauvin, Jean-Baptiste Bénard de la Harpe écrivait dans son rapport "L'État de la Colonie de Louisiane" de 1724: «Quant aux concessions établies dans les environs de la Nouvelle-Orléans, celles de Chapitoulas, appartenant aux Sieurs Léry, la Fresniere et Beaulieu, frères, tous Canadiens, sont les plus avancées et promettent un heureux avenir. On peut louer ces messieurs parce qu'ils ont été les premiers à donner un bon exemple, et ils méritent une mention spéciale pour les services qu'ils ont rendu à la colonie».

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Map of Chapitoulas in 1726

This map of Chapitoulas helps explain its importance because it shows the size of the settlement and displays some information about the commercial activities of the Chauvin brothers.

At the top of the map, to the left of figure 1, we read to it "Ciprière of brother Chauvin". "le-dictionnaire.com" defines ciprière in the following way: (geography) swamp of Louisiana where grows cipres. And the word cipre: (botany) bald cypress running in the swamps of Louisiana.

The bald cypress is a conifer which develops naturally in the swamps of the Louisiana. Tall, with pyramidal port, the bald cypress tends to become round as it ages. The trunk is wide (can reach 6 feet in diameter) and is covered with a brown, even reddish bark, which flakes as it form into long, thick strips. When the tree is young, its branches grow upwards from trunk. As it gets older, they spread out to offer a large scale to the tree, which can reach to between 30 and 45 feet wide. Its wood is very hard and rot-proof, and is resistant to insects as termites. The tree is used in Louisiana in the woodworking and lumber industries. Its bark becomes waste in the sawmills, and this waste is then used for garden mulch. Given that the Chauvins where running a sawmill, the chances are very high that they harvested the trees from this ciprière

Under figure 2, we can read "Three houses of Sirs Chauvin Brothers" with notes beneath this showing the residences of the brothers De La Fresnière, De Beaulieu, and De Léry.

About the 3 Chauvin brothers, Jean-Baptiste Bénard de la Harpe wrote in his report "The State of the Colony of Louisiana" of 1724: "regarding the concessions established around New Orleans, those of Chapitoulas, belonging to Messrs. Léry, la Fresniere and Beaulieu, all brothers, all Canadians, are the most advanced and promise a happy future. We can praise these sirs because they were the first ones to give a good example, and they deserve a special mention for the services that they provided to the colony".

Fin du livre Premier #XXXIV-155 sur l'histoire des Chauvin

vers le livre Deuxième

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End of the First Book #XXXIV about the Chauvin's history

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