Les textes qui suivent sur les noms de familles Rolandeau et Laurendeau nous sont arrivés du Poitou, par Monsieur Jean-Paul Laurendeau et sa charmante épouse Catherine.
Merci beaucoup de tant de gentillesses.
Comme 36% des patronymes d'aujourd'hui, le nom ROLANDEAU provient d'un ancien nom de baptême qui est devenu héréditaire. Issu des racines germaniques Hrod et land, il signifiait gloire et pays. Le nom Hrodland fut celui de personnes germaniques à l'époque mérovingienne ou carolingienne. À l'origine, il n'était pas héréditaire mais essentiellement transmis par le baptême. Si ce nom est parvenu jusqu'à nous, c'est que la population gallo-romaine adopta, par esprit de mode, les noms germains apportés par les Francs.
Par conséquent, ceci ne signifie pas que vos aïeuls furent nécessairement germaniques. En effet, entre le VIème et le IXème siècle, la presque totalité des noms de baptême donnés aux enfants était d'essence germanique. Si le nom ROLANDEAU est parvenu jusqu'à nous, c'est donc que celui de Roland fut attribué à un enfant, chez vos ancêtres, vers le XIIème ou XIIIème siècle. À l'origine, il n'était pas héréditaire, mais essentiellement donné le jour du baptême, à un enfant baptisé Rolandus. Il se peut aussi que ce nom fut attribué de père en fils, sur plusieurs générations.
Le nom ROLANDEAU correspond à une forme hypocoristique de Rolland c'est-à-dire qu'il revêt un caractère gentillet et enfantin. Cette forme avait valeur de surnom. Il fut attribué ainsi plus tard spontanément par l'entourage, pour surnommer le fils d'un dénommé Roland. Ces Petits noms suffixés, devenus surnoms, permettaient de différencier, dans un même endroit, les nombreux porteurs d'un même nom. C'est ainsi que Nicolas s'est muté en Nicolin, Colin, Colinet, etc. Ces dérivations hypocoristiques furent très utilisées par nos aïeux vers le XIVème siècle, alors que les noms étaient déjà transmis héréditairement depuis longtemps sous leur forme initiale, mais non fixés définitivement. C'était en quelque sorte un surnom de baptême.
Quelques mots d'histoire vous permettront de bien comprendre le contexte dans lequel a évolué le nom ROLANDEAU. Il faut savoir qu'à partir du Vème siècle, le christianisme triomphant impose le nom unique, à l'instar des Germains, rejetant le système romain des noms multiples. Le symbolisme de ce nouveau nom, attribué le jour du baptême, signifiait une rupture entre le monde ancien et le monde nouveau que représentait la foi chrétienne. Désormais, nos lointains ancêtres ne portent plus qu'un seul et unique nom celui qu'ils ont reçu le jour de leur baptême, tels Bernard, Henri ou Louis, etc. Cette façon de se nommer durera cinq à six siècles.
Or, devant l'essor économique et démographique sans précédent des XIème, XIIème et XIIIème siècles, époque où se sont formés les noms de famille (la population française aurait triplé durant cette période) le système du nom unique vole en éclats, victime des nombreux problèmes d'homonymie que recèle ce principe. Lorsqu'une majorité de la population portait les mêmes noms, le choix se limitait aux noms les plus illustres, notamment ceux des saints, on comprend aisément pourquoi nos aïeuls furent contraints d'ajouter des surnoms à leurs noms de baptême c'est-à-dire un qualifiant complémentaire pour mieux se différencier les uns des autres. C'est ainsi que Charles devint Charles le chauve, Robert le pieux ou Raoul du chemin, etc.
La fixation du nom ROLANDEAU en nom de famille est liée à fa répétition de génération en génération de ce nom de baptême. Il était probablement fort prisé par vos ancêtres et se donnait aux enfants à chaque génération. C'est ce nom qui a marqué l'entourage et identifié la famille. C'était la maison des Roland (le nom de baptême aurait fait offi1ce de surnom). Mais une autre raison, et plus sûrement, peut expliquer ce phénomène héréditaire. L'expression filius, exemple: Johannes filius Bernardi (Jean fils de Bernard) inscrite dans les registres, glisse pour faire court (d'après les cartulaires) à Johannes Bernardi (sous-entendu fils de) et enfin à Bernard le deuxième élément, le nom du père, devient alors surnom qui se transmet. Il y a, en France, environ 150 porteurs de ce patronyme. Le foyer principal du nom se situe dans le Maine-et-Loire et secondairement en Loire-Atlantique.
Synthèse réalisée par Jacques Bodrais,
d'après J. Germain, A. Dauzar, M. Th Morlet.
Le patronyme Laurendeau provient d'un ancien nom de baptême devenu héréditaire. Il s'est construit d'après le nom Laurent. Le "d" de Laurendeau correspond à une dérivation analogique de la fin du Moyen-Âge par confusion des noms finissant par "ant, and" (Rolland, Durand) Cf : Jeanteau, Jeandeau. Issu du nom latin Laurentius, dérivé de laurus (laurier) ce surnom, dans l'antiquité, était réservé aux membres de sociétés athlétiques. Il eût la faveur des chrétiens en raison de sa signification symbolique, car il devait évoquer la lutte contre le mal. Si Laurendeau est parvenu jusqu'à nous, c'est donc que le nom Laurent fut attribué comme nom de baptême, chez vos ancêtres, sur de très nombreuses générations. À l'origine, il n'était pas héréditaire, mais essentiellement transmis aux enfants par le baptême, de père en fils, par tradition familiale, sur de nombreuses générations.
Le passage à l'hérédité (sous la forme Laurent) s'est probablement produit vers le XIIème ou XIIIème siècle, lorsque s'est imposée la nécessité sociale du double nom. Le nom Laurendeau correspond à une forme hypocoristique de Laurent, c'est-à-dire qu'il revêt un caractère gentillet et enfantin. Cette forme affectait les enfants, elle fut attribuée ainsi, soit le jour du baptême, à un enfant baptisé Laurencin, soit vraisemblablement plus tard, spontanément par l'entourage, pour surnommer l'enfant d'un dénommé Laurent. Ces "petits noms" suffixés permettaient de différencier, dans un même endroit, les nombreux porteurs d'un même nom, tout en conservant une continuité avec le nom originel. C'est ainsi que Nicolas s'est nommé Nicolin, Colin, Colinet, etc. Ces dérivations hypocoristiques (selon le Petit Robert : qui exprime une intention affectueuse, caressante) furent très utilisées par nos aïeux vers le XIVème siècle, alors que les noms étaient déjà transmis héréditairement depuis longtemps sous leur forme initiale, mais non fixés définitivement. C'était en quelque sorte un surnom de baptême.
Quelques mots d'histoire vous permettront de bien comprendre le contexte dans lequel a évolué le nom Laurendeau. Il faut savoir qu'à partir du Vème siècle, le christianisme triomphant impose le nom unique, à l'instar des Germains, rejetant le système romain des noms multiples. Le symbolisme de ce nouveau nom, attribué le jour du baptême, signifiait une rupture entre le monde ancien et le monde nouveau que représentait la foi chrétienne. Désormais, nos lointains ancêtres ne portent plus qu'un seul et unique nom, celui qu'ils ont reçu le jour de leur baptême tels Bernard, Henri ou Louis etc. Cette façon de nommer durera cinq à six siècles.
Or, devant l'essor économique et démographique sans précédent des XIème, XIIème et XIIIème siècles (la population aurait triplé durant cette période), le système du nom unique vole en éclats, victime des nombreux problèmes d'homonymie (selon le Petit Robert : caractère des mots de prononciation identique) que recèle ce principe. Lorsqu'une majorité de la population portait les mêmes noms, le choix se limitait aux noms les plus illustres, notamment ceux des saints, on comprend aisément pourquoi nos aïeux furent contraints d'ajouter des surnoms à leurs noms de baptême, c'est-à-dire un qualifiant complémentaire pour mieux se différencier. C'est ainsi que Charles devint Charles le chauve, Robert le pieux ou Raoul du chemin etc.
Mais pourquoi Laurens, comme les nombreux patronymes Martin, Michel ou Bernard, anciens noms de baptême, n'a pas été affecté par la mode des surnoms? Si vos ancêtres ont conservé ce nom de baptême, c'est parce qu'ils ne rencontraient pas, ou peu, de personnes portant le même nom, ce qui signifie qu'ils habitaient une région rurale, peu peuplée, le surnom étant davantage un phénomène urbain, mais aussi parce qu'ils n'ont pas "écopé" de surnoms.
La fixation du nom Laurendeau en nom de famille est liée à la répétition, de génération en génération, du nom de baptême Laurent. C'est ce nom qui a marqué l'entourage et identifié la famille. C'était la maison "des Laurent" (le nom de baptême a fait office de surnom), puis plus tard celle "des Laurendeau". Voilà pourquoi, tant de générations plus tard, vous vous appelez toujours Laurendeau. Vous êtes, en France, environ 850 porteurs de ce patronyme, principalement dans le Maine-et-Loire.
Synthèse réalisée par Jacques Bodrais,
d'après J. Germain, A. Dauzar, M. Th Morlet.
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